Question de M. HAENEL Hubert (Haut-Rhin - RPR) publiée le 22/11/2001

M. Hubert Haenel appelle l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur les propos tenus le 25 septembre 2001 par le ministre délégué à la santé. Interrogé sur " la triste réalité de la prise en charge des prothèses " dentaires, celui-ci aurait brutalement répondu : " Je refuse ça, je ne veux plus me faire engueuler ! Cochons de dentistes, vous n'êtes pas à plaindre. " Au moment même où se discute au Parlement le projet de loi sur la modernisation du système de santé devant déboucher sur un plus grand respect du malade, les chirurgiens-dentistes n'ont-ils pas eux aussi droit au respect de leur ministre ? Poursuivant sa diatribe, M. le ministre de la santé aurait déclaré : " Je ne suis pas le ministre des dentistes, mais le ministre des malades. " On peut en déduire que le ministre n'est pas non plus le ministre des médecins, des infirmiers, des kinésithérapeutes, etc. Le ministre est tout d'abord le ministre des malades, mais n'est-il pas aussi le ministre de l'ensemble des professions de santé ? Ces propos ont été très mal ressentis par les chirurgiens-dentistes, qui s'estiment humiliés. En conséquence il lui demande de bien vouloir apporter toutes les précisions sur cet incident et, le cas échéant, de démentir les propos tenus par son ministre délégué.

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Réponse du ministère : Emploi publiée le 07/03/2002

Au cours d'un échange dont la vivacité n'était pas de son fait, le ministre délégué à la santé a réagi à certaines critiques formulées à l'encontre du rapport qui venait d'être remis au Gouvernement par l'inspecteur général des affaires sociales, M. Michel Yahiel. Il a réaffirmé son adhésion aux conclusions de ce rapport et rappelé son attachement au renforcement de la prévention bucco-dentaire et à la mise en place de visites dentaires gratuites en milieu scolaire. Celles-ci seront d'ailleurs mises en oeuvre dès l'année prochaine et prises en charge par l'assurance maladie, conformément aux dispositions adoptées par le Parlement dans la loi de financement de la sécurité sociale. Par ailleurs, il dément catégoriquement avoir émis le moindre propos injurieux à l'égard d'une profession dont il tient à souligner le rôle essentiel au sein du système de santé et les excellents rapports qu'il entretient avec elle. Il a exprimé auprès des dentistes ses regrets qu'une telle interprétation, si loin de sa pensée, ait pu se faire jour. Il a également rappelé son engagement en faveur de cette profession depuis son premier passage au ministère de la santé en 1992 avec la mise en oeuvre de la réforme des études d'odontologie, jusqu'à 2001 avec la prise en charge du scellement des sillons et d'un acte prothétique qui permet de consolider une dent plutôt que de l'extraire.

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