Question de M. PEYRAT Jacques (Alpes-Maritimes - RPR) publiée le 20/12/2001

M. Jacques Peyrat souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la situation alarmante dans laquelle se trouvent aujourd'hui les artisans bouchers et sur l'inquiétude grandissante régnant au sein de la profession quant à son avenir. En effet, la crise de l'encéphalopathie spongiforme bovine, débutée en 1996, a gravement perturbé toute la filière bovine, et demeure aujourd'hui encore en latence. Les artisans bouchers ont été très fortement marqués par cette situation, subissant des préjudices moraux et financiers, et se sont vus dans l'obligation de participer à la mise en place de certaines mesures techniques auxquelles ils se sont soumis de façon active, afin de proposer des produits de qualité sur le marché. Néanmoins, face à la crise persistante et à la crainte croissante au sein des foyers de consommer de la viande, ils ont également dû mettre en place un véritable travail relationnel d'information et de conseil auprès des clients afin de rétablir leur respect envers le travail de l'artisan boucher et leur confiance envers les produits présentés à la vente. Grâce à tous ces efforts, la filière bovine française, a su amortir et freiner la crise de la vache folle en France. Cependant les artisans bouchers ont dû fournir des efforts financiers considérables et continuent aujourd'hui de subir les charges de tous les coûts afférents à l'ensemble des mesures de précaution prises en la matière, et notamment la taxe d'équarrissage. Or, aujourd'hui, l'obligation relative au retrait des vertèbres oblige les artisans bouchers à de nouvelles contraintes et à de nouveaux investissements pour lesquels ils n'ont ni les moyens techniques, ni les moyens financiers permettant la destruction de ces produits. Aussi, il lui demande quelles réponses le Gouvernement peut apporter aux attentes des artisans bouchers et s'il envisage de prendre des mesures en faveur de cette profession, eu égard aux efforts considérables qu'ils ont fourni et qu'ils continuent de fournir afin que la confiance envers leur profession soit rétablie et qu'ils retrouvent une rentabilité normale.

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La question est caduque

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