Question de M. TRÉGOUËT René (Rhône - RPR) publiée le 17/01/2002

M. René Trégouët rappelle à l'attention de M. le ministre des affaires étrangères les déclarations faites le 6 janvier dernier par le vice-ministre israélien des affaires étrangères lors du lancement d'une commission internationale de lutte contre l'antisémitisme. Il a déclaré qu'" il ne fait pas de doute que la France est le pire des pays occidentaux pour le nombre de cas d'agressions et d'incidents antisémites qui s'est élevé à 312 l'an dernier (...) L'antisémitisme n'a pas été pris au sérieux en France et nous sentons une hésitation des autorités à faire le nécessaire pour le stopper ". Entend-il lui donner une réponse ? Dans quels termes ?

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 28/03/2002

Les déclarations du vice-ministre israélien des affaires étrangères concernant l'antisémitisme en France - et plus généralement la campagne menée sur le même thème, mettant en cause la France - ont suscité, de la part du Gouvernement français, les mises au point appropriées. En dépit de l'émotion légitime provoquée par certaines affaires récentes, l'idée selon laquelle on constaterait, en France, ou au sein de la société française, la montée de sentiments antisémites, relève d'une appréciation subjective. Elle n'est pas corroborée par l'analyse des faits, qui fait apparaître que si une recrudescence des agressions à caractère antisémite - contre des biens ou des personnes - a bien pu être observée au dernier trimestre 2000, leur nombre a, en revanche, très sensiblement diminué en 2001. De même, l'idée selon laquelle la question de l'antisémitisme serait traitée par les autorités françaises avec négligence n'est pas acceptable. Les plus hautes autorités françaises on au contraire affirmé, à maintes reprises, leur rejet et leur condamnation absolus de tout acte ou manifestation d'antisémitisme, et leur détermination a lutter de manière la plus énergique contre les auteurs de tels actes. La France dispose depuis 1990 d'une législation adaptée, permettant de réprimer sévèrement tout acte à caractère raciste, antisémite ou xénophobe, et le Gouvernement entend continuer à exercer, dans ce domaine, la plus grande vigilance et la plus grande fermeté.

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