Question de M. VALLET André (Bouches-du-Rhône - RDSE) publiée le 28/02/2002

M. André Vallet attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur le percement du tunnel ferroviaire du Montgenèvre. Il lui indique que ce projet n'est aucunement concurrent à un éventuel percement d'une voie Lyon-Turin, mais complémentaire. De surcroît, si le prix de la réalisation du tunnel ferroviaire du Montgenèvre correspond au dixième du coût annoncé pour le projet Lyon-Turin, un retard dans la percée du Montgenèvre aurait des conséquences graves pour les flux logistiques du sud-est de la France. Il lui rappelle que les schémas multimodaux de services collectifs des transports, adoptés au comité interministériel pour l'aménagement et le développement du territoire, à Limoges, le 9 juillet 2001, prévoient que : " malgré les perspectives offertes par les modes de transport alternatifs, le volume de congestion actuellement recensé sur les actes rhodanien et languedocien devrait quadrupler à l'horizon 2020 ". Dans cette optique, l'ouverture du tunnel Lyon-Turin aggravera cet engorgement du couloir rhodanien, sur le versant français, cette voie naturelle devra supporter l'essentiel du trafic induit avec l'Europe du sud. Il lui rappelle en outre que seule la mise en service préalable de l'axe ferroviaire Marseille-Val-de-Durance-tunnel du Montgenèvre peut éviter cette thrombose programmée en drainant une partie importante des flux qui transitent entre le littoral provençal et l'Italie du nord. Dès lors que la suppression des goulets d'étranglement est la priorité du livre blanc sur la politique européenne des transports, la révision, en cours, des projets adoptés au Conseil européen d'Essen n'offre-t-elle pas l'opportunité d'une inscription, dans les projets spécifiques potentiels, de la réalisation du projet ferroviaire Val-de-Durance-tunnel du Montgenèvre.

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La question est caduque

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