Question de Mme DAVID Annie (Isère - CRC) publiée le 25/04/2002

Mme Annie David appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les difficultés liées à la fermeture d'une classe, à l'école C.-Ollier, dans le canton de Roussillon, en Isère. Depuis 3 ans les effectifs ont évolué : en 2001/2002, 198 élèves pour 9 classes + 12 élèves de CLIS (classe d'intégration scolaire) ; en 2002/2003, 199 élèves pour ? classes + 12 élèves de CLIS (classe d'intégration scolaire) ; pour 32 départs en 6e, 40 inscriptions sont attendues. Il faut également prendre en compte les caractéristiques de la population de ce secteur. Dans un groupe scolaire par exemple, 11 % des enfants parlent peu et mal le français, 27 % des enfants sont en difficulté face à l'apprentissage de la lecture et de l'écriture (enfants dont les familles rencontrent des difficultés sociales importantes). Ce groupe scolaire manque de personnel : un poste G et 2e poste en CRI (centre de rattrapage intégré) RASED (réseau d'aide spécialisé) est incomplet. La diversité des dispositifs d'aide prouvent â eux seuls les difficultés des enfants (CLIS, CLAD, CCPE - commission de circonscription préscolaire et élémentaire -, SEGPA - section d'enseignement général et professionnel adapté -, RASED, CRI...). A cela, il convient également d'ajouter les difficultés des familles en général à faibles revenus (RMI, chômage, etc.), des familles recomposées ou monoparentales et à 60 % cette population est originaire de l'immigration avec un fort taux de primo-arrivants. Le manque de moyens en postes rend peu opérant le travail des enseignants car dans les conditions d'enseignement qui sont les leurs, il n'est pas étonnant de retrouver plus de 10 % des élèves au collège qui ne savent ni lire ni écrire, selon les chiffres même du ministère. La carte scolaire, telle qu'elle est proposée dans ce canton, par le nombre de suppressions de classes et de postes, va favoriser les conflits entre l'administration et les usagers de l'école qui, au contraire, devraient conjuguer leurs efforts pour préserver et développer la réussite de l'école. Elle lui demande donc quelles mesures il compte prendre pour revoir à la hausse le nombre de postes et maintenir le nombre de classes, pour la rentrée 2002/2003.

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La question est caduque

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