Question de M. PEYRAT Jacques (Alpes-Maritimes - RPR) publiée le 18/06/2002

M. Jacques Peyrat appelle l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur le caractère nettement insuffisant des collectes de sang organisés en France. L'Union des amicales et associations pour le don du sang bénévole du département des Alpes-Maritimes s'inquiète en effet des conséquences de la réorganisation de l'Etablissement français du sang, organisme créé en 1999 et chargé de gérer le service public transfusionnel en veillant à la satisfaction des besoins en matière de produits sanguins labiles. La politique de cet établissement, axée sur les sites fixés déjà bien équipés, ne satisfait malheureusement pas les besoins constants de sang alors que le développement des collectes mobiles est absolument indispensable pour y répondre de façon suffisante. Nombre de personnes n'ont pas la possibilité de donner leur sang par manque de temps compte tenu de leur activité professionnelle ou du fait de leur éloignement des sites fixes pour les personnes demeurant en périphérie des grandes villes ou dans les zones rurales. Ces personnes sont pourtant autant de potentiels à ne pas négliger à une époque où tout le monde s'accorde sur l'insuffisance des dons du sang. Alors que la réorganisation des jours et des heures des collectes et leur accroissement paraît une nécessité, l'Etablissement français du sang diminue leur nombre pour des raisons financières suite à la loi sur l'aménagement et la réduction du temps du travail et par manque de personnel. Le département des Alpes-Maritimes est victime de cette carence et compte seulement quinze collectes mobiles par mois. L'Union des amicales et associations pour le don du sang bénévole du département des Alpes-Maritimes craint à ce titre la concurrence de la firme Baxter qui commercialise du sang dans le monde entier avec des prélèvements rémunérés dont on ne connaît pas la qualité, alors qu'il s'agit pourtant d'un domaine aussi sensible que la santé ou la sécurité et que les contrôles demeurent primordiaux. Elle s'interroge donc sur ce manque de moyens financiers considérant l'importance et l'utilité de ce service. En conséquence, il souhaiterait connaître sa position sur ce problème et les éventuelles mesures envisagées par le Gouvernement pour pallier cette insuffisance budgétaire qui risque d'entraîner l'émergence en France de la commercialisation du sang avec tous les dangers qu'elle comporte.

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La question est caduque

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