Question de M. SOUVET Louis (Doubs - RPR) publiée le 04/07/2002

M. Louis Souvet attire l'attention de M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur le système de santé bucco-dentaire. Une intensification de la prévention sous une forme individuelle ou collective devrait permettre de maintenir en bon état de santé bucco-dentaire l'ensemble de la population dont la situation de ce point de vue ne doit pas devenir critique. De plus, il convient de restaurer un état sanitaire satisfaisant pour les patients ayant subi les conséquences de la dégradation de la prise en charge sociale des soins dentaires, en garantissant une qualité de soin adéquat. Il lui demande si, par le biais d'une réforme adéquate, le Gouvernement entend répondre à ces priorités.

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Transmise au Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées


Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 13/03/2003

L'honorable parlementaire appelle l'attention sur la situation des chirurgiens-dentistes et notamment sur l'accessibilité de tous à une meilleure prise en charge des soins, sur la réalisation de soins précoces et d'actes de prévention. Le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées est conscient des retards accumulés en matière de tarification des soins conservateurs, actuellement très inférieure à leur coût de revient. Toutefois, il est précisé que l'accès aux soins a été sensiblement amélioré pour les populations les plus démunies (la CMU complémentaire concerne près de 4,7 millions de personnes). Au total, 92 % des Français bénéficient d'une couverture complémentaire à l'assurance maladie de base. Un avenant à la convention nationale des chirurgiens-dentistes a été approuvé par le ministre le 5 décembre 2002. Cet avenant, signé le 8 octobre 2002 par les caisses nationales d'assurance maladie et par l'Union des jeunes chirurgiens-dentistes (UJCD), vise à favoriser le développement de la prévention et des soins conservateurs et à améliorer la prise en charge des actes relevant de besoins de santé essentiels (revalorisation de la consultation à 20 euros pour un coût de 22 MEUR en dépenses remboursées et introduction d'un nouvel acte à la nomenclature générale des actes professionnels pour un coût de 20 MEUR en dépenses remboursées). Cet avenant étend également le bilan bucco-dentaire, qui concernait jusque-là les jeunes entre 15 et 18 ans, aux jeunes à partir de 13 ans pour un coût de 15,2 MEUR. Ce dispositif conventionnel viendra en complément de l'examen obligatoire de prévention bucco-dentaire prévu à l'article 34 de la LFSS pour 2002 destiné aux enfants de 6 et 12 ans. Par ailleurs, un nouvel avenant signé le 21 janvier 2003 entre les mêmes partenaires conventionnels et la Confédération nationale des syndicats dentaires (CNSD) est soumis actuellement à l'approbation des ministres concernés et prévoit de revaloriser la valeur de la lettre clef SC de 2,36 euros à 2,41 euros. Sur la base de l'activité 2000 (données SNIR), avec une hypothèse de croissance de 5 %, l'impact sera de 24,2 MEUR pour l'assurance maladie (en dépenses remboursées) en année pleine. Enfin, un arrêté de nomenclature portant suppression d'une part de l'entente préalable sur certains soins dentaires encore concernés par cette procédure et d'autre part de certaines conditions d'attribution sur les prothèses dentaires vient d'être soumis pour avis au conseil d'administration de la CNAMTS et devrait être prochainement publié. Enfin, les travaux de la commission des comptes de la sécurité sociale, conduits à la demande du ministre au sein du " groupe Chadelat ", visent notamment à une redéfinition du champ du remboursement entre les régimes de base et les organismes complémentaires.

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