Question de M. TESTON Michel (Ardèche - SOC) publiée le 08/08/2002

M. Michel Teston appelle l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur les recommandations de l'Académie nationale de médecine concernant le dépistage du cancer colorectal, rendues publiques en janvier 2002. En effet, cette pathologie atteint un nombre croissant de nos concitoyens et son dépistage précoce, notamment au sein du public des plus de cinquante ans, est indispensable pour réduire les risques de décès. Aussi, alors que ce dépistage n'est actuellement organisé de façon systématique que dans certains départements français, il lui demande quelles sont les intentions du Gouvernement en matière de généralisation de cette mesure.

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Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 12/09/2002

Le ministre est particulièrement attaché à rééquilibrer la politique de santé pour mieux assurer la prévention, les soins et la réadaptation. Au vu des données épidémiologiques, la présence de sang occulte dans les selles devrait être observée chez environ 2 à 3 % des personnes de 50 à 74 ans participant à ce programme de dépistage, et conduira à leur proposer une coloscopie. A terme, ce dépistage organisé pourrait ainsi induire environ 70 000 coloscopies, et probablement mettre en évidence une lésion cancéreuse une fois sur 20, et de gros polypes précancéreux 4 fois sur 20. Ce chiffre de 70 000 actes est à mettre en regard des plus de 900 000 coloscopies actuellement réalisées en France, chaque année. La pratique du dépistage organisé pourrait entraîner une diminution du nombre de coloscopies pratiquées, du fait d'une meilleure sélection des patients chez lesquels cet acte serait effectué. Cependant, il persiste de nombreuses difficultés structurelles à la mise en place de ce dépistage organisé. Les centres de décision sont trop dispersés et cela nuit à l'efficacité du système. C'est pourquoi le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sera amené à proposer une nouvelle organisation des compétences dans le cadre de la loi pluriannuelle de programmation en santé publique que le Gouvernement souhaite déposer au début de 2003.

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