Question de M. TRÉGOUËT René (Rhône - RPR) publiée le 26/09/2002

M. René Trégouët rappelle à l'attention de M. le ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche la mise en oeuvre d'un projet pilote sur l'éducation à la nutrition mené par le centre d'action éducative de Créteil courant mai dernier. S'étant aperçu de la très faible consommation en fruits et légumes des adolescents questionnés, cet organisme leur fait suivre des séances afin de découvrir des notions telles que protéines et vitamines et d'en apprécier l'utilité pour leur santé. Cette initiative pourrait-elle être étendue sur plan national à l'initiative de son ministère ?

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Réponse du Ministère de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche publiée le 21/11/2002

L'alimentation des élèves joue un rôle fondamental pour leur développement physique et mental. Or, des études récentes montrent que les habitudes alimentaires sont loin d'être toujours adaptées à leurs besoins physiologiques et traduisent pour un certain nombre d'entre eux un déséquilibre dans leur mode de consommation (excès de lipides, insuffisance de calcium et de fer). C'est pourquoi le ministère de l'éducation nationale a mis en place ces dernières années un ensemble de mesures visant à lutter contre les carences et les déséquilibres nutritionnels, dont en particulier la circulaire interministérielle n° 2001-118 du 25 juin 2001 relative à la composition des repas servis en restauration scolaire et à la sécurité des aliments, à l'élaboration de laquelle il a participé et qui a été publiée au BO spécial n° 9 du 28 juin 2001. Cette circulaire, qui prend en compte les différentes recommandations formulées par les nutritionnistes, le Conseil national de l'alimentation et le groupe permanent d'études des marchés de denrées alimentaires (GPEMDA) relatives aux besoins alimentaires des enfants et adolescents, propose aux responsables de la restauration collective (cuisiniers, intendants, personnels chargés des achats alimentaires et de la restauration) de veiller à la qualité et à l'équilibre nutritionnels des menus proposés aux élèves et à leur sécurité alimentaire. Il leur est notamment recommandé en matière d'équilibre nutritionnel de veiller à couvrir les besoins des élèves, quelle que soit la formule du repas, " par des crudités (légumes crus, salades ou fruits), des denrées animales (viandes, oeufs ou poissons), des produits laitiers (lait, laitages, fromages), des légumes, des pommes de terre, pâtes, riz ou légumes secs, sans oublier le pain et l'eau ". L'objectif poursuivi est le rééquilibrage des menus par une augmentation des apports de fibres et de vitamines, des apports de fer, des apports calciques et par une diminution des produits lipidiques. Par ailleurs, elle propose que le cadre scolaire soit aussi l'occasion pour l'école " d'assurer une formation élémentaire du goût des élèves, en multipliant les occasions de découverte et une éducation nutritionnelle en expliquant la nécessité de la diversité alimentaire et les inconvénients des stéréotypes ". Elle préconise ainsi d'organiser autour de l'alimentation, durant le temps du déjeuner et de l'interclasse de midi, ou à d'autres moments de la vie scolaire, des séances d'animation et des ateliers de découverte ou d'expressions artistiques et culturels, afin " d'éduquer le goût des élèves, de valoriser le patrimoine culturel et de promouvoir des produits de bonne qualité gustative et nutritionnelle ; d'expliquer les secrets de fabrication des aliments et leur composition ; de déguster des spécialités de pays ; de découvrir les odeurs, les épices et les essences ". C'est ainsi que de nombreuses opérations ont été lancées à l'initiative d'écoles et d'établissements scolaires afin de proposer aux jeunes des occasions multiples de découverte sur l'aspect éducatif du repas et de l'éducation nutritionnelle. A ce titre, le projet pilote sur l'éducation à la nutrition mené par le centre d'action éducative de Créteil auprès des adolescents de certains établissements scolaires ne peut qu'être encouragé par le ministère de l'éducation nationale dans la mesure où il va dans le sens souhaité par la circulaire précitée.

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