Question de Mme BOYER Yolande (Finistère - SOC) publiée le 24/10/2002

Mme Yolande Boyer attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur l'indispensable prévention du cancer du col de l'utérus. En France, chaque année, 1 800 femmes meurent de cette forme de cancer qui, pourtant, est la seule pour laquelle un test existe. Ce test, destiné à détecter le virus (papillomavirus) connu pour être la cause principale du cancer de l'utérus n'est à ce jour pas automatiquement pratiqué. Pourtant une détection précoce permet de mettre en oeuvre un traitement efficace. Elle souhaite donc savoir si le Gouvernement compte mettre en oeuvre prochainement une systématisation de ce test et ainsi permettre une meilleure prévention de ce type de cancer.

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Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 09/01/2003

Le plan national de lutte contre le cancer 2000-2005 prévoit d'organiser la généralisation, sur le territoire national, des procédures de dépistage des cancers qui ont fait la preuve de leur efficacité. L'arrêté du 24 septembre 2001 inclut le cancer du col de l'utérus dans la liste des programmes de dépistage organisé des maladies aux conséquences mortelles évitables. Le dépistage, selon les recommandations de l'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (ANAES), qui rejoignent celles du comité consultatif de l'Union européenne, est effectué par frottis cervico-utérins. En France, le dépistage individuel s'est largement développé, et, en 2000, plus de cinq millions de frottis ont été réalisés. Même si le lien entre une infection à human papillomavirus (HPV) persistante par un virus de type oncogène et le développement d'un cancer du col utérin est bien établi, la place de la recherche d'une infection à HPV dans les stratégies de dépistage du cancer du col utérin est encore controversée. L'ANAES a été chargée de formuler des recommandations sur ce thème. Ces recommandations, attendues pour fin 2002, aideront à évaluer l'opportunité d'inscrire la détection d'HPV oncogènes à la nomenclature des actes de biologie médicale.

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