Question de M. MATHIEU Serge (Rhône - RI) publiée le 24/10/2002

M. Serge Mathieu rappelle à M. le ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche que son prédécesseur avait, médiatiquement, présenté un vaste programme, le 27 mars 2001, de propositions pour l'enseignement des langues vivantes au lycée. Il exprime le souhait que la représentation nationale bénéficie de toutes précisions quant à la concrétisation précise de ces propositions, sauf à n'être que des effets d'annonce. Il avait vainement demandé toutes précisions par ses questions écrites n°s 36792, 36794, 36795 et 36797 (29 novembre 2001) et n°s 36978, 36987, 36988 et 36989 (6 décembre 2001).

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Réponse du Ministère de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche publiée le 23/01/2003

Le ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche est particulièrement attaché au développement et à l'amélioration de l'enseignement des langues vivantes, en particulier au lycée. C'est pourquoi la politique déjà engagée dans ce sens avant sa prise de fonction sera poursuivie et, éventuellement, infléchie au fur et à mesure des évaluations qui seront menées dans le cadre de sa mise en oeuvre. Les mesures annoncées dans la conférence de presse du 27 mars 2001 concernent deux axes prioritaires : améliorer les compétences d'expression et de communication en langues vivantes de manière à aboutir à une réelle maîtrise d'au moins deux langues par les élèves à l'issue du lycée ; renforcer l'ouverture internationale des établissements. Depuis la rentrée 2001, ces dispositions entrent progressivement en application. S'agissant de l'amélioration des conditions d'enseignement des langues vivantes et de leurs modes d'organisation, l'effort a porté sur la possibilité accordée aux établissements de mettre en place une certaine souplesse dans l'organisation des horaires de langue : d'une part, un accent est mis sur les dédoublements de classes, qui permettent un travail plus approfondi et plus individualisé avec les élèves ; d'autre part, une plus grande autonomie est laissée aux chefs d'établissement afin d'utiliser de manière modulable l'enveloppe horaire globale consacrée aux langues à chaque niveau de classe en fonction des besoins des élèves. En outre, une expérimentation de nouveaux modes d'organisation de l'enseignement des langues vivantes a été lancée depuis la rentrée 2001 dans les lycées d'enseignement général et technologique. Cette expérimentation s'appuie sur la globalisation des moyens horaires disponibles en langues vivantes et la suppression de la différenciation entre LV1, LV2 et, éventuellement, LV3. Elle consiste en une organisation pédagogique qui prend en compte les compétences acquises par les élèves pour les répartir dans des groupes correspondant à leurs besoins, indépendamment de leur classe de référence. Destinée à être conduite pendant deux années scolaires, l'expérimentation se poursuit actuellement. Un premier bilan a été dressé à l'issue d'un séminaire réunissant les équipes expérimentatrices en mai 2002. Pour la présente année scolaire, les académies ont été encouragées à prolonger et à étendre cette expérimentation de façon suffisamment large et significative pour que le bilan qui sera dressé par l'inspection générale de l'éducation nationale à l'issue des deux années d'expérimentation permette d'envisager une valorisation des dispositifs les plus performants. Pour ce qui est de l'ouverture internationale des établissements, elle est appelée à jouer un rôle croissant dans les années à venir. L'importance décisive des enjeux internationaux, et plus particulièrement européens, impose en effet à notre système éducatif de renforcer sa dimension d'ouverture internationale. Cette dernière constitue une chance pour l'extension des compétences linguistiques et interculturelles des élèves. C'est pourquoi la circulaire de rentrée 2002 pour les lycées a prévu que tout projet d'établissement doit désormais comporter un volet international axé sur le développement des activités dans les langues étrangères et des échanges internationaux. Des correspondants de bassin pour la coopération internationale ont été mis en place de manière expérimentale à partir de la rentrée 2001. Leur action doit contribuer à la cohérence d'ensemble de l'action internationale des académies par l'accompagnement et la mise en synergie des actions engagées aux différents niveaux. La note du 3 décembre 2001, adressée aux rectrices et aux recteurs sur l'ouverture internationale des académies et le rôle des DARIC (délégués académiques aux relations internationales et à la coopération) et des correspondants de bassin pour la coopération internationale, définit le cadre de leur intervention. Des outils mis à la disposition des équipes éducatives, en facilitant l'accès aux informations utiles dans la conception des différents projets, contribuent également à l'accompagnement des actions de coopération internationale des établissements. Un portail des aides et programmes d'ouverture à l'international est ainsi accessible sur l'intranet du ministère de l'éducation nationale.

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