Question de M. DOMEIZEL Claude (Alpes de Haute-Provence - SOC) publiée le 31/10/2002

M. Claude Domeizel attire l'attention de M. le ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche sur les conséquences de la fin programmée dans le projet de loi de finances 2003 du dispositif " emploi-jeunes " et par conséquent de la disparition des aide-éducateurs. Les établissements scolaires vont ainsi perdre l'an prochain quelque 25 000 jeunes adultes non enseignants, dont plus de 14 000 pour les collèges et lycées, qui font de la surveillance, mais aussi du soutien scolaire, des activités sportives ou culturelles, de la documentation ou de l'informatique. Alors que l'une des priorités du Gouvernement est la " pacification à l'école ", alors que le problème de la violence est au coeur des préoccupations et que les spécialistes du monde éducatif ne cessent de préconiser une forte présence d'adultes au sein de l'école, le choix de la disparition des aide-éducateurs ne peut que provoquer l'étonnement et l'incompréhension. En effet, ce personnel a eu largement le temps de prouver, grâce à un travail assidu de proximité, son efficacité et sa disparition pourrait mettre un terme brutal à l'amélioration de la vie scolaire déjà constatée dans les établissements sensibles. Par ailleurs, le fait de décentraliser cette mission risque de mettre en danger le principe de l'égalité du citoyen face au service public. Aussi, au vu de ces éléments, il lui demande s'il envisage de revenir sur ces mesures et de s'attacher à la pérennisation du dispositif " aide-éducateurs ".

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Réponse du Ministère de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche publiée le 26/12/2002

Le dispositif emplois-jeunes mis en oeuvre à l'éducation nationale n'avait pas vocation à recruter des personnes à titre définitif sur des emplois statutaires, mais à offrir à des jeunes une situation d'emploi temporaire d'une durée suffisamment longue pour leur permettre d'acquérir une expérience professionnelle et leur donner l'opportunité d'élaborer et de poursuivre un projet professionnel d'insertion sur un emploi stable du secteur public ou privé. Plusieurs dispositions ont été prises pour améliorer les conditions de mise en oeuvre de ces parcours de formation ou d'insertion. Le programme emplois jeunes arrive à son terme légal. Toutefois, il n'est pas prévu de supprimer brutalement l'ensemble des emplois jeunes et, dans les établissements scolaires, de nombreux contrats d'aide-éducateur n'arriveront pas à leur terme avant deux ou trois ans. Un certain nombre d'activités actuellement exercées par les aides-éducateurs ont démontré toute leur utilité. C'est pourquoi de nouveaux dispositifs, plus souples et plus adaptés aux besoins locaux, sont à l'étude et seront mis en place dès la rentrée prochaine.

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