Question de M. PIRAS Bernard (Drôme - SOC) publiée le 31/10/2002

M. Bernard Piras attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur l'absence de dépistage du cancer colorectal en France. En effet, cette pathologie représente la deuxième cause de mortalité par cancer, elle touche chaque année trente trois mille personnes et en tue seize mille. Des études ont démontré qu'un dépistage généralisé tous les deux ans auprès des plus de cinquante ans pourrait réduire de 15 à 20 % la mortalité en population générale. Des dépistages expérimentaux étaient prévus en 2001 et 2002 sur douze, puis vingt départements, une généralisation étant prévue à partir de 2003. Or, en raison d'un manque d'argent, les programmes expérimentaux n'ont pu être menés à leur terme, remettant en cause une éventuelle généralisation. Ainsi, il est constaté une absence de financements pour une mesure indispensable de santé publique. Il lui demande de lui indiquer les mesures qu'il entend prendre rapidement pour que le dépistage du cancer colorectal soit réellement mis en place.

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Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 02/01/2003

Le dépistage du cancer colorectal fait partie intégrante des préoccupations liées au lancement du grand chantier sur le cancer voulu par le Président de la République. La mise en place de ce programme s'effectuera dans un premier temps par la sélection de vingt sites pilotes. Un comité composé de représentants de la direction générale de la santé, des organismes d'assurance maladie et de professionnels de la santé procède à l'examen des dossiers de candidature pour être retenu comme site pilote en fonction de critères techniques, matériels, en personnels et financiers. Dans ce cadre, douze départements ont été sélectionnés, un second appel à candidature a été lancé en octobre 2002 pour sélectionner les huit autres sites pilotes. Les modalités d'une éventuelle généralisation de ce dépistage seront fixées après l'étude de sa faisabilité au regard des résultats donnés par les 20 sites pilotes. Il persiste encore de nombreuses difficultés structurelles à la mise en place de ces dépistages organisés. C'est pourquoi le ministre sera amené à proposer une nouvelle organisation des compétences dans le cadre de la loi pluriannuelle de programmation en santé publique que le Gouvernement souhaite déposer au premier semestre 2003.

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