Question de M. LABARRÈRE André (Pyrénées-Atlantiques - SOC) publiée le 21/11/2002

M. André Labarrère attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur le grave préjudice que porte aux associations d'aide aux personnes toxicomanes la diminution des crédits consacrés à la lutte contre la toxicomanie. Le 3 octobre dernier, les centres de soins spécialisés pour toxicomanes de France ont fermé leurs portes pour protester contre la baisse de 5 % enregistrée en 2002 et le gel de trois millions d'euros, annoncé dans le cadre du budget 2003, pour le financement des soins aux toxicomanes. La lutte contre la toxicomanie constitue une priorité sanitaire et sociale ; or la survie des établissements spécialisés est menacée par la réduction des moyens qui leur sont alloués. Se libérer de la toxicomanie est un processus long et difficile, s'accompagnant souvent de difficultés sociales et économiques qui doivent être prises en compte. La population concernée est constituée majoritairement par des jeunes dont la prise en charge constitue déjà l'un des points faibles de la politique de santé en France. Aussi il lui demande de renoncer au gel des crédits alloués à la lutte contre la toxicomanie et l'invite à s'exprimer sur les mesures spécifiques qu'il compte mettre en oeuvre dans ce domaine.

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Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 02/01/2003

Le budget de la MILDT a été affecté d'un gel de 5 millions d'euros. Toutefois, dans ce contexte budgétaire contraint, il a été décidé de privilégier les actions de prévention menées dans les départements sous l'égide des chefs de projet " drogues et dépendances ". C'est ainsi que les quarante centres d'information et de ressources sur les drogues et les dépendances (CIRDD) existants bénéficieront de la totalité des financements prévus. S'agissant des conventions départementales d'objectifs justice-santé (CDO), elles bénéficieront également des dotations leur permettant d'assurer en totalité le fonctionnement des structures spécialisées dans la prise en charge sanitaire des usagers des drogues placés sous main de justice. Les financements qui viennent de faire l'objet d'une deuxième délégation de crédits aux chefs de projet devraient ainsi permettre de conforter en 2002 le dispositif CIRDD et CDO.

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