Question de M. SERGENT Michel (Pas-de-Calais - SOC) publiée le 21/11/2002

M. Michel Sergent attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat aux anciens combattants sur le plan de restructuration de l'ONAC, Office national des anciens combattants et victimes de guerre. Ce plan de restructuration prévoit une suppression des effectifs des personnels administratifs des services départementaux de catégorie C, de 40 % en cinq ans, soit 277 postes. Incontestablement, cette réduction d'effectifs mettra les services départementaux dans l'impossibilité de remplir leur mission à l'égard des ressortissants et provoquera à terme le démantèlement de l'établissement. Si un réaménagement de l'Office est compréhensible et d'une certaine façon nécessaire, il convient avant tout de conforter l'existence d'un établissement qui a fait la preuve de son utilité tant il est l'interlocuteur privilégié de plus de quatre millions de ressortissants et de leurs veuves, de toutes les guerres et missions extérieures. Il lui demande donc de bien vouloir lui indiquer les mesures qu'il souhaite mettre en oeuvre pour conforter non seulement les missions de l'ONAC mais également pour assurer la pérennité du seul établissement public, en charge des Français blessés et morts pour notre pays.

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Réponse du Secrétariat d'Etat aux anciens combattants publiée le 23/01/2003

Le contrat d'objectifs et de moyens adopté par l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC) procède du constat avéré de ses difficultés, de la volonté forte du Gouvernement d'assurer sa pérennité et d'une démarche de modernisation progressive. Ce contrat a été approuvé par le monde combattant. Il convient, en effet, d'indiquer que les corps d'inspection les plus qualifiés, la Cour des comptes d'une part, l'Inspection générale des finances et le Contrôle général des armées d'autre part, ont récemment été amenés à étudier la situation de l'ONAC. Leurs constatations coïncident : les moyens en personnel des services départementaux de l'ONAC sont prioritairement orientés vers les missions de reconnaissance (délivrance de titres) et de réparation (prestations diverses) qui sont en déclin du fait de la démographie du monde combattant, tandis que les missions désormais prioritaires, qui concernent la mémoire (recueil de la mémoire orale...) et la solidarité (services de proximité), sont insuffisamment assumées. La volonté du Gouvernement étant d'assurer la modernisation et la pérennité de l'ONAC, et de mettre un terme aux incertitudes qui pesaient sur l'avenir de cet établissement public, un contrat d'objectifs et de moyens a été élaboré. Sa finalité est d'apporter à l'ONAC l'assurance des ressources que lui consacrera l'Etat sur la période de cinq ans (2002-2007), pendant laquelle s'organisera la redistribution de ses missions. La démarche visant à renforcer les moyens correspondant aux missions prioritaires de l'ONAC est désormais engagée. Afin de développer les actions de mémoire, 100 agents de catégorie A seront recrutés au titre du contrat d'objectifs. De plus, dans le domaine de la solidarité, les effectifs d'assistantes sociales seront également renforcés pour qu'une assistante sociale à temps plein, ou à temps partiel, soit présente par département. Dans le même temps, l'adaptation des effectifs à l'évolution des missions affectera l'équivalent d'un demi poste par an et par département. Ce plan, qui constitue la réponse urgente, nécessaire et cohérente du Gouvernement aux besoins d'adaptation de l'ONAC a été soumis, le 15 octobre dernier, au conseil d'administration qui représente toutes les composantes du monde combattant. Par un vote à bulletins secrets, il a été approuvé par 83 % des suffrages. Les conditions sont désormais réunies pour donner un nouvel élan à l'ONAC et lui permettre de mieux répondre aux besoins du monde combattant.

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