Question de M. DEMILLY Fernand (Somme - RDSE) publiée le 13/02/2003

M. Fernand Demilly appelle l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur la situation des compagnies professionnelles de théâtre de la Somme qui constatent et s'inquiètent du retard budgétaire et structurel dont souffre le secteur culturel en région Picardie. La part par habitant des crédits déconcentrés de l'Etat (spectacle vivant) est de moitié moins pour la Picardie que la moyenne nationale. En terme de retard structurel, cette région ne compte qu'une scène nationale et une scène missionnée pour plus de 1 600 000 habitants. II semble qu'aucun " rattrapage " budgétaire ne soit envisagé par l'Etat pour les années à venir afin de mettre à " niveau " cette région et de remédier aux manques et aux situations précaires des compagnies théâtrales alors que dans leur immense majorité elles se sont montrées créatives et responsables. Au vu de leur implication et de leur dynamisme, les compagnies théâtrales professionnelles de la Somme se demandent si elles ont mérité la dernière position budgétaire des crédits d'Etat déconcentrés des 22 régions de France métropolitaine et au-delà de cette dernière place, quels sont les critères qui justifient qu'en Picardie la part par habitant soit environ de 2,13 euros pour une moyenne nationale de 3,97 euros, environ. Ont-elles mérité d'être tenues à l'écart de tous les débats, discussions et négociations des politiques culturelles des collectivités territoriales et de l'Etat, alors qu'elles ont toujours fait preuve d'ouverture, d'originalité et de proximité ? Si, 10 compagnies professionnelles de la Somme se sont regroupées, depuis juin 2002, au sein de l'association ACTProS, c'est bien dans un esprit constructif et de débats qu'elles situent leur action collective. En conséquence, il lui demande quelles mesures le Gouvernement envisage afin de répondre à leur attente.

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Réponse du Ministère de la culture et de la communication publiée le 03/04/2003

Le ministre de la culture et de la communication assure l'honorable parlementaire, que dans un souci de rééquilibrage territorial, il a bien veillé à faire bénéficier le service déconcentré de l'Etat en région Picardie de moyens supérieurs à la progression nationale des crédits (la progression moyenne nationale des crédits d'intervention affectés aux directions régionales des affaires culturelles en 2003 est de 2,5 %, celle de la région Picardie est quant à elle de 3,05 %). La direction régionale des affaires culturelles de Picardie porte une attention particulière à cette demande de moyens pour permettre le développement d'une véritable politique en matière de spectacle vivant, d'autant plus justifiée que les équipes artistiques effectuent sur ce territoire un travail remarquable sur le plan de la création, de l'ancrage territorial et de la sensibilisation des publics. Autant d'actions encouragées par la direction régionale des affaires culturelles qui développe progressivement en partenariat avec les collectivités territoriales une politique de compagnies en résidence. Par ailleurs, en ce début d'année 2003, la direction régionale des affaires culturelles de Picardie et un inspecteur de la direction de la musique, de la danse, du théâtre et des spectacles ont reçu le représentant de l'association Actpros, réunion au cours de laquelle il a été rappelé que le montant des aides accordées aux compagnies dramatiques et chorégraphiques sur ce territoire, était bien évidemment identique à celui des subventions versées au niveau national.

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