Question de M. ESNEU Michel (Ille-et-Vilaine - UMP) publiée le 13/02/2003

M. Michel Esneu se fait l'interprète des préoccupations de la Fédération des maladies orphelines auprès de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées Cette fédération regroupe une soixantaine d'associations et milite pour une reconnaissance de ces maladies qui affectent quatre millions de Français. La prise en charge financière dérisoire pose de graves problèmes aux familles. Il lui demande dans quels délais il envisage de normaliser l'accès aux soins des personnes victimes de ces pathologies.

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Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 27/03/2003

Les maladies orphelines présentent un important problème de santé publique pour lequel des actions sont en cours concernant l'accès au médicament, l'information et le soutien des personnes atteintes et de leur famille, et la recherche. La loi de financement de la sécurité sociale pour 2001 (art. 48 de la loi) a transposé la directive européenne sur les médicaments orphelins et a prévu des avantages financiers pour les industriels favorisant le développement de ces médicaments. Plusieurs médicaments orphelins ont depuis obtenu leur autorisation de mise sur le marché. Afin de favoriser l'information des professionnels et du public et le soutien des personnes atteintes, le ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées participe au développement de la base de données Orphanet, accessible gratuitement sur Internet et du numéro Azur " maladies rares info-service ". Dans le domaine de la recherche, un groupement d'intérêt scientifique (GIS) " institut des maladies rares " a été créé. Il a pour objectifs de coordonner les recherches existantes, de définir des axes prioritaires de recherches et de favoriser l'émergence d'une politique européenne et internationale de recherche ainsi que celle d'un réseau de matériel biologique pour les maladies rares. De plus, les maladies rares sont une priorité des programmes hospitaliers de recherche clinique. En ce qui concerne la prise en charge des malades, si toutes les maladies rares ne sont pas classées en tant que telles dans la liste des affections de longue durée donnant droit à l'exonération du ticket modérateur (art. D. 322-1 du code de la sécurité sociale), les patients atteints peuvent bénéficier de cette prise en charge sur avis du contrôle médical placé auprès de leur caisse d'affiliation. Des mesures permettant de faciliter cette prise en charge sont actuellement à l'étude.

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