Question de Mme BEAUDEAU Marie-Claude (Val-d'Oise - CRC) publiée le 13/02/2003

Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur le blocage injustifié et persistant des salaires des journalistes de Radio France. Elle lui fait remarquer que le blocage des salaires dépasse de très loin une " modération salariale " consécutive aux 35 heures et se traduit par une perte réelle du pouvoir d'achat des journalistes. Elle lui demande de lui confirmer que, pour un salaire de 1 500 euros, la perte de 7,5 % sur 5 ans (1,5 % par an) serait de 112,5 euros. Pour un salaire moyen de 2 500 euros, de 187,5 euros et, pour un salaire plus élevé de 3 500 euros de 263 euros. Elle lui demande de lui exposer les raisons d'un tel blocage, véritable exception dans la politique salariale concernant l'ensemble des salariés. Elle lui demande, dans ces conditions de rémunération humiliantes pour les journalistes, de lui faire connaître les mesures qu'il envisage de prendre pour que des négociations s'engagent sans tarder et conduisent au rattrapage des 7,5 % des salaires portant sur les cinq dernières années.

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Réponse du Ministère de la culture et de la communication publiée le 03/07/2003

L'attention du ministre de la culture et de la communication a été appelée sur l'évolution des salaires des journalistes de Radio France sur les cinq dernières années. Si la valeur du point d'indice a, en effet, été maintenue dans l'ensemble du secteur public depuis 1998, les salaires n'ont pas - loin de là - été pour autant bloqués. En effet, les rémunérations individuelles ont progressé sous de multiples effets : revalorisations, promotions, ancienneté ou encore mesures catégorielles. Ainsi, il ressort d'une étude menée au sein de l'entreprise pour les années 1998 à 2002, que l'augmentation réelle moyenne des salaires de différentes catégories de journalistes s'échelonne de 2,99 % à 14,37 %, hors ancienneté ou promotion individuelle. Compte tenu de ces éléments, la hausse s'échelonnerait de 7,2 % à 14,95 %. Il convient en outre d'observer que, sur la période concernée, les effectifs des journalistes se sont accrus à l'occasion de la mise en place de la réduction du temps de travail : le passage aux 35 heures s'est traduit par la création de 175 emplois dont 55 postes pour les seuls journalistes, soit plus de 11 % de l'effectif antérieur de cette catégorie de personnel.

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