Question de Mme POURTAUD Danièle (Paris - SOC) publiée le 03/04/2003

Mme Danièle Pourtaud interroge le M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur les campagnes de dépistage du cancer du sein. Le gouvernement s'est engagé à généraliser en 2004 le dépistage gratuit du cancer du sein, financé par les départements et déjà effectif dans une trentaine d'entre eux. A Paris, la première campagne devrait démarrer en mai prochain et concernera 230 000 parisiennes, âgées de 50 à 69 ans. Mais une récente enquête a montré que moins de la moitié (43 %) des Françaises concernées en 1998 ont participé à ce dépistage, alors que 60 % serait un minimum pour obtenir une baisse significative de la mortalité. En fait, toujours d'après cette enquête, la grande majorité des femmes qui s'y sont dérobées peut se répartir en deux catégories. Les unes, socialement défavorisées, âgées de plus de 65 ans, vivent plutôt en milieu rural ou en périphérie des grandes villes, sont suivies plus volontiers par un généraliste que par un gynécologue et n'ont jamais fait de mammographie. Les autres, âgées de moins de 60 ans, sans vulnérabilité économique ni sociale, ont bien compris les enjeux du dépistage, mais préfèrent le faire dans un cadre individuel, par leur gynécologue en qui elles ont toute confiance. Elle souhaiterait savoir si le dépistage généralisé pourra être mis en place début 2004, comme s'y est engagé le gouvernement. Par ailleurs, pour que toutes les Françaises puissent avoir accès à cet examen gratuit, et devant les résultats inégaux de ce dépistage à l'initiative des conseils généraux, elle se demande en particulier s'il ne serait pas opportun de lancer une grande campagne nationale de sensibilisation sur cette question majeure de santé publique.

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Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 04/12/2003

Le dépistage du cancer du sein est une priorité nationale de santé publique. Le nombre de départements proposant ce dépistage est passé de 39 en juin 2002 à 50 en avril 2003. En octobre 2003, le dépistage est déjà effectivement mis en oeuvre dans 71 départements (dont Paris) et la généralisation à l'ensemble des départements sera réalisée d'ici au 1er janvier 2004. La direction générale de la santé ainsi que la mission interministérielle de lutte contre le cancer suivent de près la mise en oeuvre de ce dépistage et apportent leur appui si des difficultés apparaissent. Les financements nécessaires ont été mis à disposition des structures de gestion, chargées de la mise en oeuvre de ces programmes. Les modalités de formation des professionnels et de contrôle de qualité du matériel de radiologie ont été définies. Afin d'obtenir un taux de participation satisfaisant de la population cible, une campagne nationale de communication a été mise en place par le ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées et l'assurance maladie avec le soutien de la Ligue nationale contre le cancer.

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