Question de M. DEMERLIAT Jean-Pierre (Haute-Vienne - SOC) publiée le 08/05/2003

M. Jean-Pierre Demerliat attire l'attention de M. le ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche sur la suppression de l'option danse au lycée Suzanne-Valadon de Limoges. Cet établissement est le seul à proposer un baccalauréat littéraire avec un enseignement danse sur l'ensemble de l'académie de Limoges et il est susceptible d'accueillir les élèves des académies voisines de Bordeaux, Toulouse, Clermont-Ferrand dépourvues d'un tel enseignement artistique. L'option danse a été ouverte en septembre 2001 en classe de seconde et serait donc fermée avant même que l'expérience ait pu être menée jusqu'au bac. Cet enseignement n'est pas destiné à former des danseurs professionnels mais permet de donner aux élèves un certain nombre d'acquis culturels et méthodologiques et de favoriser un développement harmonieux de leur personnalité. Mise en place en partenariat avec le ministère de la culture, cette option a déjà séduit de nombreux jeunes et la demande pour la rentrée prochaine est importante. Il lui demande donc quelles sont ses intentions quant à la poursuite de cet enseignement à Limoges mais aussi dans les autres établissements concernés sur l'ensemble du territoire national.

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Réponse du Ministère de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche publiée le 28/08/2003

De manière générale, la procédure technique et décisionnelle conduisant à l'implantation ou à la fermeture d'un enseignement dans les académies relève de l'entière responsabilité des recteurs. L'enseignement de détermination danse a été ouvert à la rentrée 2001 au lycée Suzanne-Valadon de Limoges. Il a accueilli huit élèves durant l'année scolaire 2001-2002 (six d'entre eux ont poursuivi leur scolarité l'année suivante en première littéraire option danse) et seulement trois élèves durant l'année scolaire 2002-2003. C'est le constat de cette désaffection qui a conduit à la fermeture de cet enseignement en seconde à la rentrée 2003. Il va de soi que les élèves de première ayant suivi l'option danse durant l'année scolaire 2002-2003 pourront la continuer en terminale durant l'année scolaire 2003-2004. Il convient par ailleurs de souligner que l'académie de Limoges offre, dans divers établissements, toute la palette des enseignements artistiques de la série L : arts plastiques, histoire des arts, cinéma-audiovisuel, théâtre, musique. L'effort fait pour le développement de ces enseignements artistiques en Limousin combinée à la démographie fléchissante des élèves, peut expliquer la difficulté de constituer des groupes pédagogiquement viables pour ce qui concerne l'option danse. La faible attractivité constatée après deux années d'expérience de son implantation dans l'académie a donc conduit la rectrice de l'académie de Limoges à renoncer pour le moment au maintien de cet enseignement. S'agissant du développement de l'enseignement de danse sur le territoire national, celui-ci se poursuit et concerne désormais vingt-cinq établissements au titre de l'enseignement de spécialité en série L. Trois années durant, le ministère de l'éducation nationale a accompagné la mise en place de ce nouvel enseignement conjointement avec le ministère de la culture dans le cadre d'une commission consultative d'agrément des projets d'ouverture transmis par les recteurs et les directeurs régionaux des affaires culturelles. Cette concertation entre le niveau académique et le niveau national a permis que s'instaure une méthodologie et une expertise communes ; elle a donné lieu à la formulation de recommandations sur la nécessité de procéder à une implantation aussi progressive que mesurée, pour mieux pérenniser cet enseignement émergent. L'accompagnement national s'est traduit par un effort annuel en termes de formation continue des équipes pédagogiques et artistiques et des réseaux d'inspecteurs concernés, ainsi qu'en termes d'outils documentaires mis à la disposition des lycées.

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