Question de M. TRÉGOUËT René (Rhône - UMP) publiée le 29/05/2003

M. René Trégouët rappelle à l'attention de M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité l'annonce faite il y a un peu plus d'un an par son homologue allemand du renouvellement de l'opération " carte verte " suite au succès de la campagne initiale qu'il avait lancée et visant à convaincre des ingénieurs informaticiens étrangers à s'installer en Allemagne qui manque actuellement de spécialistes en informatique. A l'instar de notre partenaire, la France a-t-elle effectué une évaluation de ses besoins en informaticiens ? Dans l'affirmative, quelles en sont les grandes tendances et, dans l'hypothèse où le manque observé en Allemagne existerait chez nous, entend-il lancer une campagne de recrutement équivalente ?

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Réponse du Ministère des affaires sociales, du travail et de la solidarité publiée le 16/10/2003

L'honorable parlementaire a appelé l'attention de M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur les éventuels besoins qui existeraient en France en matière de main-d'oeuvre qualifée dans le domaine de l'informatique. Il évoque en particulier la démarche allemande visant à recruter des ingénieurs informaticiens étrangers grâce à l'opération " carte verte ". La France, dès 1998 et suite au constat de tensions sur le marché du travail traduisant un manque d'ingénieurs dans le secteur informatique, a favorisé l'accès des ingénieurs informaticiens ressortissants de pays tiers au marché du travail français. Une procédure d'accès simplifiée et accélérée a été mise en place dans le souci de répondre aux besoins des entreprises sans pour autant se substituer à elles. A la différence de l'Allemagne, l'Etat n'intervient pas dans les opérations de recrutement mais facilite les démarches en fixant les conditions générales d'admission des demandes. En ce qui concerne les ingénieurs informaticiens, ces conditions sont relatives au niveau de diplôme et de salaire. C'est donc la voie de la détermination de critères qui a été choisie plutôt que la fixation de quotas. Cette politique a permis de recruter plus de 5 000 informaticiens étrangers. En ce qui concerne l'analyse des besoins, la France dispose depuis décembre 2002 du rapport du Commissariat général du Plan sur l'avenir des métiers, qui donne des informations intéressantes sur les tensions prévisibles à court et moyen terme, en particulier dans le secteur de l'informatique.

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