Question de M. LAGAUCHE Serge (Val-de-Marne - SOC) publiée le 09/10/2003

M. Serge Lagauche appelle l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur les conséquences de la canicule de cet été, à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil. Les premières manifestations d'une situation exceptionnelle se sont fait ressentir dès le jeudi 7 août au service des urgences. Au 9 août, 30 patients victimes de la chaleur étaient déjà répartis dans l'ensemble des services, y compris chirurgicaux. A partir du 12 août, 42 lits ont été réouverts dont 24 en médecine interne et 4 en réanimation. Au total, entre le 1er août et le 17 août, les urgences ont dénombré 2 149 passages contre 1 857 en 2002, soit une hausse de 15 %, et 525 admissions à partir de leur service contre 372 en 2002, soit une augmentation de 41 %. 180 à 190 patients ont été admis pour hyperthermie et/ou déshydratation ; au 20 août, 61 malades étaient encore hospitalisés dont 7 en réanimation. Les moyens en personnel mis en oeuvre représentent 288 heures supplémentaires effectuées par 54 agents, des reports de congés ou de repos pour 81 agents, le rappel sur jours de congés ou de repos pour 44 agents, 41 missions d'intérim, un recours aux élèves de l'Institut de formation en soins infirmiers pour 109 journées. Concernant la garde du week-end du 15 août, celle des services techniques a été doublée et une garde exceptionnelle mise en place pour la prise en charge des deux unités supplémentaires de médecine interne. Bien sûr, ces données chiffrées ne reflètent que partiellement l'importante mobilisation du personnel de l'ensemble de l'hôpital et plus particulièrement des services les plus sollicités, sans parler du dévouement, dans des conditions particulièrement difficiles des différents personnels, qui lui n'est même pas chiffrable, et sans lequel le bilan de cette catastrophe sanitaire serait bien plus élevé. Car, outre les problèmes inhérents à l'afflux de patients, l'hôpital a été confronté, dans le même temps, à des problèmes techniques importants : pannes dans les différents systèmes de production de froid dues à la chaleur, saturation de la chambre mortuaire impliquant la location d'un camion frigorifique, dysfonctionnements d'appareils de laboratoires en biochimie, hématologie et bactériologie, démontrant la nécessité d'une réelle réflexion et prise en compte des capacités de production de froid et de climatisation de l'hôpital. Aussi lui demande-t-il quelles mesures concrètes vont être mises en oeuvre pour donner à l'hôpital les moyens, dans un contexte budgétaire déjà particulièrement tendu, pour qu'une telle crise sanitaire ne se renouvelle pas. Il lui demande également de bien vouloir lui préciser sous quelle forme et dans quel délai la reconnaissance de l'Etat envers le dévouement et le professionnalisme du personnel hospitalier mobilisé cet été se concrétisera autrement que par des mots.

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Transmise au Ministère de la santé et des solidarités


La question est caduque

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