Question de M. COINTAT Christian (Français établis hors de France - UMP) publiée le 11/12/2003

M. Christian Cointat attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la suppression du centre d'examens de Dakar. Cette suppression pose d'autant plus de problèmes à nos compatriotes au Sénégal qu'ils sont au nombre d'environ 24 000. Des étudiants, des enseignants tentaient différents concours. Les enseignants sont inquiets : ils seront obligés de se rendre deux fois en France pour les examens écrits et oraux, ces déplacements occasionnant des frais non négligeables, alors qu'ils sont parmi les plus démunis financièrement. Nos compatriotes se préoccupent du sort réservé à l'Afrique de l'Ouest francophone à la suite de telles mesures. Il lui demande de bien vouloir lui faire connaître les mesures envisagées par le Gouvernement en vue de rassurer nos compatriotes et de trouver une solution à cette question.

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Transmise au Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche


Réponse du Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche publiée le 02/02/2006

Le ministère des affaires étrangères organise chaque année des concours d'accès aux différents corps spécifiques à ce ministère, ainsi que des examens professionnels destinés à la promotion interne des agents. Jusqu'au début de la présente décennie, des centres d'examen étaient prévus à l'étranger pour éviter à des candidats éloignés de la France d'avoir à se déplacer à Paris ou à Nantes. Ces centres, situés dans plusieurs continents, n'étaient ouverts que si un nombre suffisant de candidats demandaient, lors de leur inscription, à y subir les épreuves écrites d'admissibilité, les épreuves orales d'admission se déroulant toujours à Paris. Ces candidats, qui ne résidaient pas toujours sur le lieu du centre d'examens, mais dans la zone géographique, devaient s'y rendre à leurs frais lorsqu'ils souhaitaient passer un concours ou aux frais de l'administration pour les examens professionnels. Dans un premier temps, le ministère a décidé de supprimer les centres à l'étranger pour les examens professionnels, les coûts engendrés pour les agents par cette mesure n'étant pas significatifs compte tenu de l'évolution des tarifs aériens. En outre, les liaisons aériennes étaient souvent plus aisées vers la France qu'au sein d'une même zone géographique. Progressivement, ces centres ont également été supprimés pour les concours après constatation d'un très faible nombre de candidats présents aux épreuves par rapport au nombre d'inscrits. Depuis l'année 2003, tous les concours externes et internes se déroulent à Paris, un centre d'examens ayant cependant été maintenu à Nantes pour les concours internes des catégories B et C. Cette mesure a eu principalement pour avantage de supprimer l'acheminement des sujets aux différents postes diplomatiques concernés avec des risques de perte ou de retards qui auraient entraîné l'annulation de l'ensemble du concours. Elle a également permis de supprimer les problèmes de décalage horaire, le principe d'égalité entre les candidats imposant des sujets communs pour tous les centres avec des risques de fuites à partir des centres situés en Asie vers les centres situés sur le continent américain. Cette mesure à caractère général n'a donc pas touché particulièrement nos compatriotes de l'Afrique de l'Ouest et le ministère des affaires étrangères n'envisage pas de la remettre en cause compte tenu du nombre très limité des réactions qu'elle a suscitées.

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