Question de M. MAHÉAS Jacques (Seine-Saint-Denis - SOC) publiée le 11/12/2003

M. Jacques Mahéas attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur le traitement actuel du risque alcool. Alors qu'il est impliqué dans 20 % des hospitalisations, 30 % des accidents mortels de la circulation routière, 40 % des hospitalisations psychiatriques et 80 % des violences conjugales (en France, une femme meurt tous les cinq jours des suites de ces violences), l'action du Gouvernement ne semble pas adaptée à la gravité de la situation. Certaines mesures telles que l'exonération des taxes sur l'alcool hautement titré produit par les bouilleurs de cru et les propriétaires de verger, l'abandon de la taxe sur les bières fortement alcoolisées, le renoncement récent à un projet de taxation du vin sont immédiatement contre-productives. D'autres, comme les baisses, les suppressions ou les réorientations des crédits versés aux associations désorganisent la prévention. Plus grave encore, les économies aveugles au sein de l'hôpital public mettent en péril les soins concernant potentiellement cinq millions de personnes en difficulté avec l'alcool (source : Institut national de la santé et de la recherche médicale, février 2003). Ainsi, en Seine-Saint-Denis les unités spécialisées en alcoologie de l'hôpital de Montfermeil-Le Raincy sont menacées de disparition. En conséquence, il lui demande quelle est la stratégie du Gouvernement en matière de lutte contre l'alcool et plus particulièrement quels seront les crédits accordés aux unités spécialisées en alcoologie de la Seine-Saint-Denis et quel rôle il souhaite confier à ces structures sachant que sur 40 500 décès liés à l'abus de drogues, 40 000 sont imputables à l'alcool.

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Transmise au Ministère de la santé et des solidarités


La question est caduque

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