Question de M. ANGELS Bernard (Val-d'Oise - SOC) publiée le 03/06/2004

M. Bernard Angels souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur le coût des concours organisés dans l'enseignement supérieur. Chaque année, des milliers d'étudiants, issus de classes préparatoires aux grandes écoles d'ingénieurs ou de commerce mais aussi candidats aux professions de journaliste ou d'infirmier doivent débourser près de 150 euros pour s'inscrire à ces concours. Si certains établissements publics prennent en compte les difficultés sociales de quelques élèves, les coûts d'inscription à ces concours pénalisent de fait les étudiants qui ne peuvent financièrement assumer l'inscription à de nombreux concours. Il lui demande de quelle manière il entend garantir l'égalité des chances dans l'enseignement supérieur public.

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Réponse du Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche publiée le 31/05/2005

La démocratisation de l'accès aux écoles d'ingénieurs et aux écoles de commerce est une priorité. Aussi des mesures ont-elles été prises en ce sens depuis plusieurs années, notamment le regroupement d'un certain nombre de concours dans le cadre de concours communs ou banques d'épreuves. A titre d'exemple, pour les concours communs polytechniques qui conduisent à des écoles d'ingénieurs publiques, un élève peut faire acte de candidature à trente-sept écoles pour un coût unique de 140 euros. En outre, les boursiers sont, en règle générale, dispensés des frais de dossier ou les acquittent à taux réduit dans le cas des écoles privées, écoles d'ingénieurs et écoles de commerce. De plus, plusieurs arrêtés, certains ont été signés, d'autres sont en cours de signature, abrogent les droits d'inscription, au montant proportionné au nombre d'écoles auquel conduit le concours, qu'acquittent les candidats aux concours d'entrée dans les écoles d'ingénieurs par apposition de timbres fiscaux. Dans le même ordre d'idées et tout en maintenant une nécessaire évaluation rigoureuse des candidats, le nombre d'épreuves des concours est appelé à se réduire, ce qui entraînera une économie non négligeable. Il faut savoir qu'un candidat aux concours scientifiques de la voie MP (mathématiques-physique) peut composer à une cinquantaine d'épreuves écrites, le calendrier des concours étant organisé pour que les candidats puissent se présenter à la totalité des concours ouverts dans une voie donnée. Cette situation extrême est sans doute à reconsidérer, car elle néglige le projet personnel de l'étudiant et entraîne une grande fatigue. L'action doit être poursuivie et le nombre des concours diminué dans le respect, néanmoins, d'une liberté de choix mieux raisonnée des candidats entre plusieurs concours de profils ou de niveaux différents. Mais il faut avoir conscience que les candidats et leurs familles sont très attachés à la multiplicité des concours qui semblent leur garantir des chances de succès au terme de deux années de préparation assidue. La réduction du nombre de concours est perçue comme une atteinte à leurs chances. En réalité, il n'en est rien dans la mesure où le nombre de places offertes aux concours a globalement augmenté alors que le nombre de candidats est stable. Une autre action a consisté à limiter dans toute la mesure du possible les déplacements générateurs de dépenses et de fatigue pour les candidats. Enfin, l'organisation matérielle des concours est en évolution constante par la mise en place de nouvelles technologies dans le but de réduire les actes de gestion et en réduire la charge financière.

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