Question de Mme BIDARD-REYDET Danielle (Seine-Saint-Denis - CRC) publiée le 24/06/2004

Mme Danielle Bidard-Reydet attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche quant aux conséquences de la fusion entre les groupes pharmaceutiques Aventis et Sanofi-Synthélabo. Cette fusion pourrait être positive si elle permettait un réel développement de la recherche pharmaceutique en France, en prenant appui sur tous les sites existants et ayant prouvé leur compétence. Il est également nécessaire de conserver tous les pans de la recherche pour que notre pays garde une certaine indépendance dans un domaine qui s'avère essentiel pour le développement humain. Les premiers éléments de cette fusion inquiètent apparemment les syndicats. Ils n'ont pas été invités à participer aux négociations précédant celle-ci. Cela me semble d'autant plus dommageable qu'ils étaient porteurs d'un projet reconnu intéressant par de nombreux chercheurs et par le ministère. Les salariés attendent une définition claire des priorités industrielles que se fixe ce nouveau grand groupe. La recherche thérapeutique sur les anti-infectieux ne doit pas être, comme le prévoyait la direction d'Aventis, démantelée. Son maintien est indispensable pour faire face au développement des maladies infectieuses, qui constituent la première cause de mortalité dans le monde. Pour ce faire, les infrastructures et les outils technologiques existent, de même que le savoir-faire des chercheurs d'Aventis reconnu mondialement. Ils sont d'autant plus soucieux qu'à l'annonce de cette OPA, le chiffre de 6 000 suppressions d'emplois a été avancé. Certains sites devraient être externalisés et les fermetures annoncées par Aventis maintenues. Lors d'une rencontre organisée début mai par le syndicat patronal de l'industrie pharmaceutique et consacrée à la recherche, en présence du ministre de la recherche, un spécialiste du cardio-vasculaire a lancé un cri d'alarme sur la nécessité de continuer les recherches sur les maladies infectieuses. Les futurs dirigeants du groupe Sanofi-Aventis, devant les membres du comité de groupe Aventis, ont déclaré, je cite : " Concernant les anti-infectieux : compte tenu de notre savoir-faire indiscuté et indiscutable dans les antifongiques et les antibactériens, c'est peut-être une belle opportunité de se reposer la question et de développer l'axe anti-infectieux. C'est ainsi qu'à Sanofi, on a démarré l'oncologie, à la suite de l'acquisition de Sterling. " Elle lui demande d'intervenir afin que cette fusion se traduise par un réel renforcement de la recherche en France, le maintien, voire le développement de tous les axes dont un pôle fort de recherche anti-infectieux. A ce titre le site de Romainville, spécialisé dans ce secteur, constitue un outil technologique de tout premier ordre.

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La question a été retirée pour cause de fin de mandat.

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