Question de M. MASSON Jean Louis (Moselle - NI) publiée le 22/07/2004

M. Jean-Louis Masson attire l'attention de Mme la ministre déléguée aux affaires européennes sur le fait que le Président de la République s'est prononcé en faveur de l'organisation d'un référendum sur le projet de constitution européenne. Près de la moitié des Etats membres de l'Union européenne a d'ores et déjà décidé également d'organiser une consultation populaire à ce sujet. Il souhaiterait donc qu'elle lui indique si elle ne pense pas qu'il serait judicieux que l'ensemble des référendums soit organisé le même jour dans tous les Etats et si la France ne pourrait pas intervenir en ce sens au sein de l'Union européenne.

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Réponse du Ministère délégué aux affaires européennes publiée le 12/05/2005

L'honorable parlementaire a bien voulu interroger la ministre déléguée aux affaires européennes sur l'organisation d'un référendum commun à l'ensemble des Etats membres de l'Union, européenne sur le projet de traité établissant une constitution pour l'Europe. S'agissant de l'opportunité d'organiser tous les référendums de ratification à la même date ou dans d'un laps de temps réduit, il est clair qu'une simultanéité de toutes les ratifications nationales aurait été souhaitable. Le ministre des affaires étrangères avait ainsi eu l'occasion de l'appeler de ses voeux, dès avant la conclusion de la Conférence intergouvernementale. Outre sa dimension fortement symbolique, une telle option aurait en effet permis d'inscrire les débats de ratification dans une perspective proprement européenne. Elle aurait également présenté l'avantage pratique de voir à tous les peuples se prononcer dans des conditions semblables, sans que les ratifications des uns ne pèsent sur le scrutin des autres. Mais la diversité des procédures retenues (référendums, ratifications parlementaires) a rendu dans les faits cette idée impraticable, malgré les efforts déployés en ce sens. En effet, chaque pays avait ses propres contraintes (calendrier électoral chargé sur le plan interne ; nécessité ou non de faire une révision préalable de la Constitution ; difficulté pour établir une traduction correcte pour les nouveaux adhérents ; articulation avec l'exercice de la présidence de l'Union européenne ; conséquences de dissolution parlementaire remettant en cause les procédures référendaires engagées...). En outre, certains gouvernements comme celui des Pays-Bas ne sont pas maîtres de la date de leur référendum, fixée par une commission indépendante. Ce projet n'a donc pu être concrétisé.

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