Question de M. SOUVET Louis (Doubs - UMP) publiée le 23/09/2004

M. Louis Souvet attire l'attention de Mme la ministre de la défense sur la fiabilité des futurs missiles M 51 appelés à remplacer à terme les missiles M 45 dont les bombes avaient pu être testées avant la modification de la réglementation internationale. Il demande sous quelles conditions les bombes du M 51 pourront être évaluées, cette évaluation constituant un gage de fiabilité et de facto de crédibilité.

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Réponse du Ministère de la défense publiée le 25/11/2004

Le programme de missile balistique M 51, destiné à assurer, à terme, la relève des missiles M 45 embarqués par les sous-marins lanceurs d'engins de nouvelle génération, comporte deux versions. Le missile M 51, dans sa version appelée M 51.1, sera équipé des mêmes têtes nucléaires TN 75 que le missile M 45. Ces têtes ont fait l'objet de tirs nucléaires ayant permis leur développement et leur qualification. La deuxième version, M 51.2, sera équipée des futures têtes nucléaires océaniques (TNO). La France ayant ratifié le traité d'interdiction complète des essais nucléaires, la TNO sera développée et qualifiée sans essai nucléaire. Afin de garantir la fiabilité de cette future tête nucléaire, la conception de TNO reposera sur une formule de charge robuste, dont le comportement est peu sensible aux variations technologiques et dont le fonctionnement a été expérimentalement démontré lors de la dernière campagne d'essais nucléaires, entre 1995 et 1996. Par ailleurs, la fiabilité et la sûreté de la TNO seront également garanties par le programme Simulation mis en oeuvre par la France et expérimenté aussi lors de la dernière campagne d'essais. Les deux principaux moyens utilisés de validation expérimentale de la TNO sont constitués de la machine radiographique AIRIX pour la visualisation détaillée du fonctionnement hydrodynamique de l'amorce, et de lasers de puissance pour l'étude notamment des phénomènes thermonucléaires. Le programme Simulation a été construit pour garantir l'ensemble des écarts que pourrait présenter la TNO par rapport à la référence nucléaire.

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