Question de M. ANGELS Bernard (Val-d'Oise - SOC) publiée le 28/10/2004

M. Bernard Angels souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur le projet de suppression du CAPES d'arabe en 2005. Cette langue, qui est celle du milieu familial d'origine de millions de Français, fait l'objet d'un intérêt marqué par nos jeunes concitoyens. Ce succès a eu pour conséquence une augmentation momentanée des jeunes capésiens en langue arabe, argument invoqué par le ministère de l'éducation nationale pour expliquer ce projet de suppression. Or de récentes estimations du ministère de l'intérieur établissent que près de 30 000 jeunes apprendraient l'arabe dans des structures à vocation première religieuse. Il lui demande s'il ne pense pas qu'il soit préférable que l'apprentissage de l'arabe soit exercé dans des structures scolaires républicaines et laïques. En conséquence, il lui demande de bien vouloir reconsidérer son projet de suppression du CAPES d'arabe en 2005.

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Réponse du Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche publiée le 14/04/2005

La détermination du volume de postes à offrir aux concours des personnels enseignants du second degré pour 2005 s'appuie sur une analyse précise du besoin en professeurs pour la rentrée 2006. Celui-ci est fonction des départs définitifs d'enseignants, notamment en retraite, mais aussi de l'évolution attendue du nombre d'élèves et de l'évolution des formations offertes. La répartition entre disciplines des possibilités de recrutement ouvertes chaque année doit se fonder sur les besoins d'enseignement tels qu'ils s'expriment dans les établissements. Le maintien du recrutement dans des disciplines où le besoin d'enseignement décroît et où les professeurs sont sous employés s'opère de fait au détriment des disciplines dont les besoins demanderaient à être mieux couverts par le recrutement de titulaires. En ce qui concerne l'arabe, le besoin d'enseignement évolue en fonction du choix des élèves et de leur famille. D'une manière générale, on ne note pas d'augmentation du nombre d'élèves ayant opté pour cette langue. Cette discipline se caractérise dans le second degré par un enseignement en petits groupes qui permet d'accueillir, éventuellement, davantage d'élèves sans que le besoin en professeurs ne s'accroisse. Cependant, pour maintenir une filière de formation universitaire, les recrutements ont été maintenus ces dernières années à un niveau supérieur aux besoins de nouveaux professeurs. Cette situation a conduit à un sous-emploi des professeurs recrutés. Pour tenir compte de cette situation, les postes offerts aux concours externes 2004 ont été diminués. Pour la session 2005, le choix a été fait d'offrir aux étudiants une possibilité de débouchés pour un des deux concours du CAPES ou de l'agrégation. Ainsi, en 2005, l'agrégation externe d'arabe sera ouverte et le CAPES externe fermé. Ce sera l'inverse en 2006. Par ailleurs, l'agrégation interne sera ouverte en 2005 pour offrir des possibilités de promotion aux certifiés. De plus, l'agrégation externe sera prochainement rénovée afin de mieux définir la place de l'arabe dialectal dans le concours. Cette rénovation permettra, en répondant aux souhaits des familles et des élèves, une meilleure adaptation aux programmes des classes qui vise, outre l'apprentissage de l'arabe littéral, à permettre la compréhension des principaux dialectes arabes, ainsi qu'une meilleure préparation des élèves à l'épreuve facultative d'arabe des baccalauréats général et technologique au cours de laquelle le candidat peut s'exprimer dans le registre de son choix, notamment en arabe dialectal. Il est précisé, s'agissant du CAPES, que les compétences de communication en arabe dialectal des candidats peuvent déjà être testées lors des épreuves orales.

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