Question de M. DELFAU Gérard (Hérault - RDSE) publiée le 11/11/2004

M. Gérard Delfau attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales sur l'intérêt qu'il y aurait à substituer progressivement le sucre de raisin au sucre de betterave dans l'élaboration des vins pour lesquels la chaptalisation est autorisée. Cette mesure aurait l'avantage d'unifier les méthodes de vinification sur tout le territoire national, d'en renforcer l'image d'authenticité, de distinguer les vins français de tous les produits de la viticulture du Nouveau Monde, dont la composition reste aléatoire. Ce serait un formidable atout sur le marché mondial. A quand le label unique, du nord au sud de la France : " un vin 100 % vigne " ? Il souhaite connaître le point de vue du Gouvernement à ce sujet.

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Réponse du Ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et de la ruralité publiée le 05/05/2005

L'attention du ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et de la ruralité a été appelée sur la pratique de la chaptalisation en France. Cette pratique, traditionnelle dans nombre de terroirs français, est dûment autorisée par la réglementation européenne et française pour l'élaboration des vins de qualité dans plusieurs régions. Rien n'interdit pour autant aux viticulteurs concernés de recourir à l'enrichissement avec du moût de raisin concentré et de valoriser cette pratique auprès des consommateurs. L'usage du moût concentré semble d'ailleurs se développer dans des régions où la chaptalisation est traditionnelle. En matière d'enrichissement, la substitution du sucre de raisin au sucre de betterave peut effectivement amener certains avantages. Il convient d'encourager cette pratique lorsqu'elle est souhaitée par un bassin de production et que l'origine du moût est locale.

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