Question de M. PLANCADE Jean-Pierre (Haute-Garonne - SOC) publiée le 11/11/2004

M. Jean-Pierre Plancade souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports, de l'aménagement du territoire, du tourisme et de la mer sur la question des pistes cyclables et de leur sécurité. Trop souvent des accidents graves surviennent sur ces pistes lorsqu'elles sont non protégées des autres véhicules, particulièrement des deux-roues motorisés, qui, malgré l'interdiction, empruntent ces voies cyclables. Or, la mise en place de pistes dissociées de la chaussée principale entraîne un coût que les petites communes, souhaitant pourtant développer le cyclable, ne peuvent assumer. Face à ce dilemme, il souhaiterait connaître ses propositions.

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Réponse du Ministère de l'équipement, des transports, de l'aménagement du territoire, du tourisme et de la mer publiée le 17/03/2005

Le terme « piste cyclable » désigne, dans le code de la route, une chaussée exclusivement réservée aux cycles à deux ou trois roues, alors que le terme « bande cyclable » désigne, sur une chaussée à plusieurs voies, la voie exclusivement réservée aux cycles à deux ou trois roues. Ces termes recouvrent en fait de nombreuses solutions techniques entre la piste cyclable séparée et éloignée de la chaussée principale et la bande cyclable simplement marquée sur la chaussée. La solution la plus satisfaisante pour la sécurité et le confort des cyclistes dépend des fonctions et de l'environnement de la voirie ; il n'existe pas de solution unique adaptée à toutes les configurations. Dans ce contexte, il convient de se référer à l'ouvrage intitulé « Recommandations pour les aménagements cyclables » publié par le centre d'études sur les réseaux, les transports, l'urbanisme et les constructions publiques (CERTU) en avril 2000, qui constitue un outil précieux pour ceux qui conçoivent des aménagements pour les cyclistes. Promouvoir l'utilisation du vélo en toute sécurité consiste, notamment, à offrir aux cyclistes une continuité des itinéraires et des déplacements, avec des équipements conçus d'abord en fonction de la sécurité. La continuité d'itinéraires doit être assurée par une combinaison harmonieuse de multiples solutions, prenant en compte la diversité de l'environnement urbain : la traversée de « zone 30 », les pistes et bandes réservées sur les espaces affectés traditionnellement à la circulation des voitures ou à leur stationnement, le partage des espaces avec les piétons dans les zones piétonnières, etc. Depuis la parution de la loi sur l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie (LAURE), mais également depuis la loi solidarité et renouvellement urbains (SRU), les collectivités locales doivent développer des plans de déplacements urbains, qui visent à limiter l'utilisation des modes de déplacements motorisés au profit des transports en commun et des modes non motorisés comme le vélo et la marche à pied. Cette politique générale est favorable à l'amélioration de la sécurité routière en incitant à la modération de la vitesse en ville et à la réalisation d'aménagements destinés à réduire la vitesse des automobiles. Les mesures prises par le Gouvernement au cours des derniers mois pour réduire les vitesses permettent également d'améliorer la sécurité des usagers des cycles.

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