Question de M. GUENÉ Charles (Haute-Marne - UMP) publiée le 27/01/2005

M. Charles Guené attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur le devenir de l'enseignement des sciences économiques et sociales dans le cadre de la réforme du baccalauréat. Il lui expose que les enseignants de cette discipline craignent sa marginalisation, et redoutent que la possibilité laissée aux élèves de seconde de choisir un seul enseignement de détermination ne les fasse délaisser cette matière, la reléguant ainsi au rang d'option facultative, ce qui pourrait laisser supposer que l'avenir de la filière générale de base sciences économique serait remise en cause. Il souligne qu'il s'agit d'une matière importante, débouchant notamment sur des cursus économiques et juridiques, et que son intégration dans le socle commun des connaissances est indispensable pour le maintien d'une telle filière. Il lui demande, en conséquence, afin d'apaiser les craintes des intéressés, de bien vouloir lui préciser les orientations qu'il entend faire prendre à cette discipline.

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Réponse du Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche publiée le 31/03/2005

Le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche a défini un certain nombre de pistes pour une organisation des enseignements en lycée dans le cadre du rapport annexé au projet de loi d'orientation sur l'école. Ce projet de loi est actuellement en discussion au Parlement. S'agissant plus particulièrement de la classe de seconde évoquée dans le rapport annexé, l'organisation proposée est définie dans le souci de favoriser des orientations ouvertes vers toutes les séries de première et en particulier vers la série économique et sociale. Par amendement déposé au cours de la discussion sur la loi d'orientation, le ministre a proposé à l'Assemblée nationale, qui l'a accepté, d'inclure la deuxième langue vivante dans le tronc commun des enseignements de cette classe. L'organisation envisagée de la seconde ne mettra donc pas en péril les sciences économiques et sociales puisque ces dernières pourront être choisies au titre de l'enseignement de spécialisation sans être en concurrence avec la langue vivante 2. Les élèves ayant un projet plus ou moins défini d'orientation vers la série ES pourront donc tout naturellement se familiariser avec cette discipline. Au-delà de la classe de seconde, la série ES dont les effectifs sont en croissance continue depuis plusieurs années et qui est actuellement largement reconnue comme une voie de réussite aux débouchés diversifiés, sera confortée.

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