Question de M. MASSON Jean Louis (Moselle - NI) publiée le 13/10/2005

M. Jean Louis Masson attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur l'intérêt de l'apprentissage du latin et du grec pour la culture générale des lycéens. Il souhaiterait connaître (quel est) le pourcentage de lycéens qui apprennent le latin ainsi que le pourcentage de lycéens qui apprennent le grec.

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Réponse du Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche publiée le 16/03/2006

Les langues anciennes ont une place importante dans la formation intellectuelle des élèves, en particulier au lycée. C'est pourquoi le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche est tout particulièrement attaché à leur préservation et à leur développement. Deux mesures récentes visant à favoriser cet enseignement sont à noter : la possibilité laissée aux chefs d'établissement de proposer dès la classe de seconde un horaire renforcé « grands débutants » aux élèves commençant l'étude du latin ou du grec en lycée ; le renforcement de la prise en compte des langues anciennes au baccalauréat à partir de 2006 : le coefficient de la première épreuve facultative à laquelle un candidat a choisi de s'inscrire est porté de 2 à 3 quand cette épreuve porte sur le latin ou le grec. Ce coefficient joue sur les points supérieurs à la moyenne. S'agissant des élèves concernés par l'étude de ces langues, on constate depuis une dizaine d'années une baisse importante des effectifs d'élèves étudiant le latin et une quasi-stabilité des effectifs d'élèves étudiant le grec. Dans les lycées d'enseignement général et technologique, 5 % des élèves étudient une ou deux langues anciennes à la rentrée 2004. On constate une importante déperdition d'effectif entre le collège et le lycée. A l'entrée au lycée, nombre d'élèves abandonnent en effet l'étude du latin et du grec : 6 % des élèves de seconde ont choisi ces langues en 2004 alors qu'ils étaient 18 % dans ce cas l'année précédente en classe de troisième. Cet état de fait s'explique en particulier par le large éventail d'options proposé aux élèves (langues vivantes, langues anciennes, enseignements technologiques, artistiques...), qui place les langues anciennes en position de concurrence avec d'autres enseignements. Au cours de la scolarité au lycée, par le jeu du choix des séries du baccalauréat et des options associées, des abandons se produisent encore, de sorte que la part des latinistes et hellénistes en terminale ne concerne que 3,5 % des élèves de cette classe. Evolution des effectifs de lycéens étudiant les langues anciennes de 1995 à 2004 (1)

RENTRÉECLASSEEFFECTIF DE LA CLASSELATINGREC ANCIEN



Effectif%Effectif%
1995Seconde générale et technologique 528 972 53 59610,1 7 7201,5
 Première générale et technologique 477 918 29 402 6,2 4 9801,0
 Terminale générale et technologique 519 459 23 732 4,6 4 1680,8
  Total1 526 349106 730 7,016 8681,1
2000Seconde générale et technologique 524 032 32 419 6,2 5 7351,1
 Première générale et technologique 476 856 21 115 4,4 3 4580,7
 Terminale générale et technologique 500 470 14 826 3,0 3 1820.6
  Total1 501 358 68 360 4,612 3750,8
2004Seconde générale et technologique 527 161 28 186 5,3 7 1001,2
 Première générale et technologique 460 472 18 530 4,0 4 5211,0
 Terminale générale et technologique 490 165 15 938 3,3 3 4900,7
  Total1 477 798 62 654 (1) 4,215 111 (1)1,0
(1) On peut estimer à environ 3 000 le nombre de lycéens qui étudient le latin et le grec. Il faut en tenir compte si l'on veut calculer sans double compte l'effectif de lycéens formés aux langues anciennes.
Lecture : à la rentrée 2004, 4,2 % des lycéens apprennent le latin.
Champ : Métropole + DOM, établissements publics et privés dépendant du MEN.
Source : constats annuels de rentrée du second degré.

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