Question de M. GUÉRINI Jean-Noël (Bouches-du-Rhône - SOC) publiée le 20/10/2005

M. Jean-Noël Guérini souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur l'initiation d'une langue étrangère dès la classe de CE 2. C'est une mesure dont nous reconnaissons l'intérêt bien que nous en constations les limites. Les faiblesses en termes de moyens matériels et humains ne permettront assurément pas à cette mesure d'être, dans les faits, généralisée à l'ensemble des élèves. L'apprentissage de l'anglais sera vraisemblablement le plus répandu parmi les enfants, mais il faudra veiller à promouvoir d'autres langues européennes parmi lesquelles l'allemand, l'italien ou l'espagnol. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer les dispositifs mis en place pour élargir le choix de l'apprentissage d'une langue vivante.

- page 2690


Réponse du Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche publiée le 08/06/2006

Les langues vivantes constituent une discipline dont l'enseignement est devenu obligatoire au cycle des approfondissements (CE2, CM1, CM2) de l'école primaire avec les programmes arrêtés le 25 janvier 2002. A chaque fois que c'est possible, les parents peuvent choisir la langue proposée à leur enfant. A la rentrée 2004, 93,4 % des classes accueillant des élèves de ce cycle bénéficiaient d'un enseignement de langues vivantes, contre 89,6 % l'année précédente. Le principal effort a porté sur le CE2, dont le taux de couverture atteint 81 % des classes, contre 70,7 % à la rentrée 2003. En attendant que les professeurs des écoles puissent assurer l'ensemble des enseignements de langues vivantes, le ministère mobilise divers moyens alloués à cet effet aux recteurs et aux inspecteurs d'académie : des heures supplémentaires-année pour les professeurs de langues du second degré volontaires pour intervenir dans les écoles primaires, des postes d'assistants de langues vivantes, des crédits pour rémunérer des intervenants extérieurs recrutés après habilitation c'est-à-dire vérification de leurs compétences. L'augmentation du nombre d'enseignants du premier degré habilités à enseigner une langue vivante contribue à améliorer cette situation. Le concours de recrutement de professeur des écoles comprend d'ailleurs une épreuve obligatoire orale de langue vivante dès la session 2006. Cette langue peut être choisie parmi l'allemand, l'anglais, l'arabe, l'espagnol, l'italien et le portugais. La loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école du 23 avril 2005, et l'arrêté du 25 janvier 2002 paru au Journal officiel du 10 février 2002 modifié par l'arrêté du 25 juillet 2005 paru au Journal officiel n° 181 du 5 août 2005 précisent qu'à l'école primaire, l'enseignement d'une langue sera généralisé au cycle III (CE2, CM1, CM2), puis étendu au CE1 en 2007. Par ailleurs, le décret du 25 août 2005, pris en application de la loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école du 23 avril 2005, institue dans chaque académie une commission des langues vivantes étrangères dont le rôle sera de « veiller à la diversité de l'offre de langues, à la cohérence et à la continuité des parcours de langues proposées, de diffuser une information aux établissements, aux élus, aux parents et aux élèves sur l'offre linguistique ». Ces commissions sont chargées d'établir chaque année un « bilan de l'enseignement des langues » et « peuvent faire des propositions d'aménagement de la carte académique des langues » afin de maintenir la cohérence, la diversité et la continuité de l'enseignement entre l'école et le collège. En outre, la mise en place de ces commissions et le commencement de l'apprentissage de la deuxième langue à partir de la classe de cinquième doivent également contribuer à améliorer les conditions d'un élargissement du choix de l'apprentissage d'une langue vivante.

- page 1598

Page mise à jour le