Question de Mme SCHILLINGER Patricia (Haut-Rhin - SOC) publiée le 03/11/2005

Mme Patricia Schillinger attire l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur les moyens de combattre l'évolution préoccupante de l'obésité, Ce fléau représente un véritable problème de santé publique, entraînant des maladies cardiovasculaires, du diabète et autres pathologies graves et il aura, dans les années à venir, de lourdes conséquences sur le budget de la sécurité sociale, Certes, une alimentation de qualité, variée, dans des quantités adaptées, ainsi qu'une activité physique régulière suffisent à assurer une bonne santé. Pourtant, comment orienter les choix alimentaires lorsque les cantines et les familles à revenus modestes sont confrontées aux prix excessifs des fruits et légumes indispensables à cette bonne hygiène alimentaire ? In fine, il est aisé de prôner dans la charte nationale « Programme national nutrition santé » la qualité des aliments et l'équilibre des régimes alimentaires, encore faut-il donner les moyens aux consommateurs d'accéder à ces aliments. Elle lui demande, par conséquent, s'il envisage d'oeuvrer pour une baisse globale et permanente du prix des fruits et des légumes, afin d'inciter tous les consommateurs à s'orienter durablement vers une alimentation saine, ce qui permettrait, en plus d'entretenir le capital santé de la population, de soutenir l'arboriculture qui en a bien besoin.

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Réponse du Ministère de la santé et des solidarités publiée le 27/07/2006

L'ampleur du problème de l'obésité et la prise de conscience de la nutrition comme déterminant essentiel de santé ont conduit le ministère chargé de la santé à élaborer le programme national nutrition santé (PNNS), qui concerne l'ensemble de la politique nutritionnelle, en partenariat avec sept autres ministères et les principaux acteurs institutionnels, économiques et associatifs concernés. Parmi les objectifs prioritaires d'action, la réduction de la prévalence du surpoids et de l'obésité chez les adultes et l'interruption de l'augmentation de la prévalence de l'obésité chez les enfants ont été soulignés dans la loi relative à la politique de santé publique du 9 août 2004. Le PNNS vise à promouvoir de bonnes pratiques alimentaires et une activité physique régulière afin de préserver la santé et d'éviter l'obésité, les maladies cardiovasculaires, les cancers et le diabète. Trois campagnes d'information ont déjà été menées en ce sens, qui incitaient en particulier à manger cinq fruits et légumes par jour. Chaque année, l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) consacre 8 millions d'euros à la communication et à l'éducation nutritionnelle. Cette politique d'ensemble s'appuie à la fois sur la stabilisation du prix des fruits et légumes, l'accessibilité de ces produits à toutes les catégories de la population et la définition de repères de consommation alimentaire utilisables par chaque Français, en particulier la promotion de la consommation de fruits et légumes et la limitation de produits gras, salés ou sucrés. En plus des nombreuses actions de communication et d'éducation nutritionnelle menées depuis 2001 sur ce thème, des mesures concrètes pour améliorer l'accessibilité des fruits et légumes à l'ensemble de la population sont actuellement à l'étude dans le cadre de la préparation d'une seconde phase du PNNS que le ministre de la santé et des solidarités annoncera très prochainement. De nombreuses expérimentations innovantes sont en cours. Les initiatives multiples des collectivités territoriales, notamment à destination des jeunes consommateurs, sont encouragées et des discussions approfondies sous l'égide du ministre de l'agriculture et de la pêche sont en cours pour faciliter la mise sur le marché de produits attractifs, de qualité, à un coût abordable.

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