Question de M. ABOUT Nicolas (Yvelines - UC-UDF) publiée le 01/12/2005

M. Nicolas About attire l'attention de M. le ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille sur la manière dont on gère en France la pénurie de soins pour les personnes lourdement handicapées qui vivent ou souhaitent vivre à leur domicile.

Pour rappel, la presse s'est récemment fait l'écho d'une personne tétraplégique de 32 ans, ayant dû renoncer à son emploi, et quitter son domicile parisien, pour retourner chez sa mère, faute de trouver un infirmier libéral ou un SSIAD, acceptant de lui faire ses soins à domicile. En l'absence de solution, et n'ayant sans doute plus rien d'autre à perdre que sa vie, ce jeune homme handicapé est venu crier son désespoir aux portes de l'Elysée, annonçant son intention ferme de poursuivre une grève de la faim. Ce mode d'action, très médiatisé, a semble-t-il porté ses fruits, puisque cette personne a été reçue dans l'après-midi même par le directeur de cabinet du Président de la République – celui-ci lui ayant donné l'assurance que sa situation serait régularisée… sans toutefois lui en préciser le délai.

Se réjouissant de l'issue positive trouvée dans ce dossier individuel, il lui demande toutefois comment il est possible d'apporter des assurances à ce jeune homme, deux jours après avoir fait obstacle à un amendement sénatorial qui, dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2006, permettait de régler ce problème pour de nombreuses personnes handicapées. Il s'interroge sur la manière dont on attend toujours en France les manifestations extrêmes d'un dysfonctionnement social pour lui trouver une solution qui s'apparente d'ailleurs plus à un cautère sur une jambe de bois qu'à un véritable règlement de fond. Il lui demande surtout s'il faudra désormais que les honorables parlementaires fassent tous une grève de la faim, aux côtés des personnes handicapées, pour permettre à ceux qui ne peuvent pas brûler de voitures, de voir leurs droits élémentaires respectés, et ce, même si cela doit froisser la susceptibilité de quelques professionnels de santé.

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Transmise au Ministère de la santé et des solidarités


La question est caduque

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