Question de Mme SCHILLINGER Patricia (Haut-Rhin - SOC) publiée le 15/12/2005

Madame Patricia SCHILLINGER attire l'attention de Mme la ministre déléguée à la cohésion sociale et à la parité sur l'augmentation alarmante de la pauvreté en France, aussi bien en milieu urbain que rural.
Actuellement, on peut disposer d'un emploi fixe et vivre en dessous du seuil de pauvreté (salaire proche du SMIC, temps partiel subi). En effet, la baisse progressive du pouvoir d'achat des familles a progressivement conduit nombre d'entre elles vers des situations d'extrême pauvreté. Lorsque se greffent en plus des événements extérieurs comme le chômage, une séparation, un décès, le conjoint n'arrive plus à subvenir aux charges ordinaires : logement, nourriture, soins, éducation des enfants.
Pour éviter de se retrouver à la rue, les familles dépensent une grande partie du salaire dans le logement et vont chercher des colis à la banque alimentaire grâce à la solidarité de diverses associations.
Les Restos du Cœur -qui devaient aider les plus démunis d'une manière ponctuelle- vont encore, 20 ans après, distribuer près de 70 millions de repas en France, soit plus de 5.000 bénéficiaires en 2004 dans le Haut-Rhin.
Elle lui demande, par conséquent, si elle envisage de prendre des mesures urgentes pour remédier à cette grave situation. Certes, les associations d'entraide se mobilisent au quotidien contre la pauvreté, mais cela ne suffit plus. L'Etat a un devoir moral de solidarité envers les plus démunis, en les aidant concrètement à lutter contre ce fléau, indigne d'un pays développé comme la France.

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La question est caduque

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