Question de M. REPENTIN Thierry (Savoie - SOC) publiée le 29/12/2005

M. Thierry Repentin appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la situation des conseillers d'orientation psychologues (CO psy). Cette profession s'interroge aujourd'hui sur son avenir à la suite de la publication d'un rapport parlementaire portant sur l'orientation et la réussite scolaire et professionnelle, comportant des propositions qui constituent une remise en cause du mode de fonctionnement actuel de ce service public : plan de formation des professeurs principaux afin de renforcer leur responsabilité dans le processus d'orientation des élèves, modification du fonctionnement des conseils de classe pour accroître son rôle de proposition dans l'orientation, refonte totale du recrutement et de la formation des COP, mise en place d'une permanence d'aide à l'orientation dans certaines mairies le samedi matin. Les réformes proposées transformeraient le métier de conseiller d'orientation psychologue en une simple fonction assurée en partie par les enseignants et feraient disparaître les CIO en tant que structures spécifiques pour l'orientation des élèves. En conséquence, il lui demande quelles suites il entend donner aux propositions contenues dans le rapport.

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Réponse du Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche publiée le 01/06/2006

La loi n° 2005-380 du 23 avril 2005 d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école prévoit que l'orientation et les formations proposées aux élèves tiennent compte de leurs aspirations, de leurs aptitudes et des perspectives professionnelles liées aux besoins prévisibles de la société, de l'économie et de l'aménagement du territoire. Dans ce cadre, les élèves élaborent leur projet d'orientation scolaire et professionnelle avec l'aide des parents, des enseignants, des personnels d'orientation et des autres professionnels compétents. Les administrations concernées, les collectivités territoriales, les organisations professionnelles, les entreprises et les associations y contribuent. Le rapport parlementaire remis au Premier ministre ainsi que le rapport de l'inspection générale sur le fonctionnement des services d'orientation ne remettent pas en cause l'existence et l'utilité des services d'orientation de l'éducation nationale. Ils relèvent cependant le manque de cohérence et de coordination des différents dispositifs d'aide à l'orientation. Ils insistent sur la nécessité de travailler en partenariat avec d'autres intervenants afin d'offrir aux jeunes un meilleur accompagnement dans leur parcours de formation et d'insertion professionnelle. Le Premier ministre a annoncé dans sa conférence de presse du 1er décembre 2005 la création d'un service public de l'orientation, capable de regrouper l'ensemble des informations disponibles pour les offrir en temps utile aux élèves et aux étudiants. Ce service, qui obéira aux règles de transparence, de collégialité et de disponibilité, sera accessible en tout point du territoire et à chaque moment de la scolarité. Une première expérimentation d'un schéma régional d'orientation et d'insertion est lancée dans les académies d'Amiens, Bordeaux, Caen, Nantes, Strasbourg et Versailles dès cette année scolaire 2005-2006. Concernant la situation des effectifs des conseiller d'orientation-psychologue, celle-ci doit être appréciée par rapport à celle de l'ensemble des membres de l'équipe éducative. La suppression de 50 emplois de conseillers d'orientation-psychologues sur l'ensemble du territoire national à la rentrée 2005 est à mettre en perspective avec l'évolution des effectifs d'élèves et des moyens d'orientation au cours des cinq dernières années. En effet, de la rentrée 2000 à la rentrée 2005, la baisse des effectifs du second degré public est de l'ordre de - 2,6 %, alors que les moyens d'orientation ont au total été maintenus.

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