Question de M. PIRAS Bernard (Drôme - SOC) publiée le 02/03/2006

M. Bernard Piras attire l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur les associations de prévention et de lutte contre l'alcoolémie et ses conséquences. Un Français sur dix est malade de l'alcool. Cinq millions de personnes ont des ennuis médicaux, psychologiques ou sociaux liés à une consommation abusive. L'alcool est responsable de 10 % des décès et c'est la première cause de mortalité chez les jeunes. Dans sa conférence de la vie associative du 23 janvier 2006, M. le Premier ministre a insisté sur la nécessité de préserver la vie associative qui représente 820 000 emplois et mobilise 13 millions de bénévoles chaque année. Les subventions consacrées par l'Etat à la formation des bénévoles sont aujourd'hui de 0,70 euro par an et par personne. Il lui demande dans quelles mesures l'alcoolémie peut être reconnue comme « grande cause nationale » et si, pour s'en donner les moyens, les subventions à la formation des bénévoles peuvent être revues à la hausse.

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Réponse du Ministère de la santé et des solidarités publiée le 02/11/2006

Le nombre de décès attribuables à l'alcool en France est évalué à 45 000. L'alcool est directement à l'origine de pathologies comme la cirrhose du foie ou le syndrome d'alcoolisation foetale. Le Haut comité de la santé publique évalue à cinq millions le nombre de personnes exposées, de par leur consommation d'alcool, à des difficultés d'ordre médical, psychologique et social. Le ministre de la santé et des solidarités a annoncé la tenue d'états généraux sur l'alcool, qui doivent préparer un renforcement de la lutte contre l'alcoolisme. Ces états généraux se tiendront, dans toutes les régions, sous la forme de forum citoyen, sur une période s'étalant de fin septembre à fin octobre 2006. Une synthèse nationale devrait avoir lieu en décembre de la même année. Ces états généraux permettront d'ouvrir un large débat public nécessaire pour faire évoluer les représentations sociales de l'alcool en France. Les associations d'entraide seront, notamment, associées à cet événement. Elles doivent s'adresser localement à leur direction régionale des affaires sanitaires et sociales afin de participer activement à la préparation et au déroulement de ces états généraux. Les subventions pour les associations d'entraide sont dorénavant sous la responsabilité du président de la mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT) depuis le vote de la loi de finances 2006. L'augmentation de leur montant, en 2006, devrait permettre d'accroître leur capacité de formation.

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