Question de Mme SCHILLINGER Patricia (Haut-Rhin - SOC) publiée le 05/07/2007

Mme Patricia Schillinger attire l'attention de Mme la secrétaire d'État chargée de la solidarité concernant la situation des associations haut-rhinoises mettant à disposition -au domicile des personnes en situation de handicap- des auxiliaires de vie sociale. Ce service qui fonctionne grâce à un soutien financier de l'État, est géré par la DDASS qui indique que pour 2007 le financement serait en diminution de 6 % par rapport aux années précédentes. Cette décision semble incompréhensible au regard des besoins d'aide en matière de soutien à domicile des personnes handicapées qui sont loin d'être satisfaits.
Aussi, elle souhaite l'interroger sur la signification de cette restriction de crédit, sachant que le handicap fait partie des trois chantiers prioritaires du Gouvernement et que cette situation va lourdement pénaliser les personnes handicapées dans leur vie quotidienne.

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Réponse du Secrétariat d'État chargé de la solidarité publiée le 20/12/2007

L'attention de madame la secrétaire d'État à la solidarité a été appelée sur la tarification des prestations d'auxiliaire de vie sociale oeuvrant dans le cadre de la prestation de compensation du handicap (PCH) auprès des personnes en situation de handicap, établie par l'arrêté du 28 décembre 2005. La prestation de compensation du handicap (PCH), créée par la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées et mise en place depuis le 1er janvier 2006, permet de prendre en compte, au titre du premier élément de la PCH, les frais d'aides humaines. Lorsque la personne handicapée a recours à des auxiliaires de vie dans le cadre d'un service prestataire, le tarif applicable est déterminé sur la base d'un pourcentage du salaire horaire brut d'une auxiliaire de vie ayant moins d'un an d'ancienneté au sens de l'accord de la branche aide à domicile du 29 mars 2002, relatif aux emplois et rémunérations. Dans l'arrêté du 28 décembre 2005, ce pourcentage a été fixé à 145 %, soit un tarif de 14,43 euros par heure. Ce tarif était dans un certain nombre de cas inférieur au tarif pratiqué, avec pour conséquence un reste à charge pour les usagers. Différentes aides, et s'agissant de personnes handicapées, plus particulièrement le financement par l'État de « forfaits d'auxiliaires de vie », permettaient aux personnes de faire face à ce reste à charge. En effet, ce dispositif existant depuis 1981 et orienté depuis 2002 en faveur des personnes les plus lourdement handicapées permettait aux directions départementales des affaires sanitaires et sociales d'apporter des financements sur la base de conventions conclues avec les services gestionnaires d'auxiliaires de vie au niveau local. Compte tenu des modifications tarifaires intervenues en 2007, ce dispositif n'est pas maintenu en 2008. En effet, le tarif applicable aux services prestataires a été modifié par l'arrêté du 2 mars 2007 qui a prévu que lorsqu'il s'agit d'un service d'aide à domicile autorisé, le tarif applicable est égal au tarif fixé par le président du conseil général. Lorsqu'il s'agit d'un service à la personne agréé en application de l'article L. 129-1 du code du travail, le tarif correspond soit au prix prévu dans une convention passée entre le président du conseil général et ce service, soit à un tarif fixé dans les mêmes conditions que l'arrêté du 28 décembre 2005, avec un pourcentage augmenté à 170 % soit 17,19 euros par heure au 1er juin 2007 pour prendre en compte un avenant apporté à l'accord de branche. Cette revalorisation tarifaire a renforcé la solvabilisation des personnes et permet, en cas de recours à un service d'aide à domicile autorisé, de couvrirl'intégralité des frais.

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