Question de Mme SCHILLINGER Patricia (Haut-Rhin - SOC) publiée le 05/07/2007

Mme Patricia Schillinger attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les négociations menées en faveur d'une convention portant sur l'enseignement de la langue régionale en Alsace : l'allemand sous sa forme essentiellement écrite, le Standarddeutsch et le dialecte alsacien, l'Elsasserditsch. Il faut rappeler que pour des raisons culturelles et géographiques, la région Alsace est très attachée à l'apprentissage du bilinguisme français-allemand. Que ce soit au niveau économique, social, touristique et culturel, la maîtrise de la langue allemande, écrite et orale, constitue un atout indéniable pour le dynamisme des entreprises alsaciennes. Toutefois, dans cette partie du territoire, la voie bilingue mérite davantage de moyens : une formation adéquate et le recrutement de professeurs susceptibles de dispenser un enseignement complet alliant l'histoire, la culture et l'économie des pays germanophones.
Aussi, elle souhaite interroger le Gouvernement sur sa position concernant les objectifs des Pouvoirs publics régionaux certes ambitieux mais tellement productifs, au regard des retombées considérables véhiculées grâce à la parfaite maîtrise de la langue du pays voisin.

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Réponse du Ministère de l'éducation nationale publiée le 23/08/2007

Les objectifs des pouvoirs régionaux sont inscrits dans la convention portant sur la politique régionale des langues vivantes dans le système éducatif en Alsace pour la période 2007-2013. Ils se situent dans le prolongement des orientations retenues au niveau national pour l'enseignement des langues vivantes à chacune des étapes de la scolarité et des principes qui régissent la mise en oeuvre des politiques linguistiques des académies, élaborées sous la responsabilité du recteur en prenant notamment en compte les spécificités linguistiques de son académie. Le renforcement de la voie bilingue simultanément à la poursuite de la généralisation précoce de l'enseignement extensif de l'allemand dès la maternelle, est également assorti d'une amplification de la formation des enseignants par l'IUFM d'Alsace et le centre de formation aux enseignements bilingues de l'académie, notamment en ce qui concerne, pour le second degré, la préparation à l'option européenne bilingue. Cette action rejoint la préoccupation manifestée par le ministère de l'éducation nationale de développer, dans des sections à caractère spécifique comme les sections européennes, la formation à l'enseignement de la discipline non linguistique pour un plus grand nombre de professeurs.

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