Question de Mme HERMANGE Marie-Thérèse (Paris - UMP) publiée le 19/07/2007

Mme Marie-Thérèse Hermange souhaite rappeler l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse et des sports sur la question du calendrier de mise en oeuvre de la généralisation du dépistage par Hemoccult du cancer colorectal.

Cette maladie, qui touche aujourd'hui 36 300 personnes et cause plus de 16 000 décès par an selon les derniers chiffres de l'Inserm, connaît depuis vingt ans une croissance lente et régulière. La forte mortalité qu'elle entraîne est principalement due au fait que le diagnostic n'intervient qu'après l'apparition de symptômes cliniques, c'est-à-dire trop tard dans bien des cas. Un dépistage pré-symptômatique est donc essentiel pour intervenir à temps et augmenter significativement le taux de guérison. Le test par Hemoccult est reconnu comme étant, dans ce domaine et en l'état actuel des connaissances, le plus approprié. Après de nombreuses hésitations, la décision de généraliser ce test a été annoncée à plusieurs reprises, par le ministre de la santé comme par le président de l'Inca.

Néanmoins, alors que des questions matérielles et de financement sont aujourd'hui soulevées et risquent de ralentir sa mise en oeuvre, il convient de rappeler que l'intérêt général voudrait que cette généralisation soit effective le plus rapidement possible.

C'est pourquoi elle lui demande de bien vouloir lui préciser le calendrier qu'elle entend appliquer pour la généralisation de ce test.

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Réponse du Ministère de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative publiée le 04/09/2008

Avec 37 000 nouveaux cas par an, le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent en France après les cancers de la prostate et du sein. Les causes des cancers colorectaux ne sont que partiellement connues. L'excès calorique et la sédentarité sont des facteurs de risque établis, comme le sont aussi l'alcool et le tabac, tandis que les légumes jouent un rôle protecteur. La très grande majorité des cancers colorectaux survient chez des sujets âgés de plus de 50 ans n'appartenant pas aux groupes à risques. Il est établi, qu'en faisant une recherche de sang occulte dans les selles tous les deux ans pour les personnes âgées entre 50 et 74 ans suivi d'une coloscopie en cas de résultat positif, il est possible de diminuer de 15 % à 20 % la mortalité par cancer colorectal. Le ministère chargé de la santé a progressivement mis en place un programme de dépistage organisé qui propose aux hommes et aux femmes de 50 à 74 ans un test gratuit de recherche de sang non visible dans les selles. Cette volonté politique a été formalisée dans le plan cancer 2003-2007. En 2002, à la suite de deux appels à candidatures, 22 départements ont été initialement sélectionnés comme sites pilotes pour la mise en oeuvre expérimentale de ce programme national. En 2005, le ministre chargé de la santé a annoncé la généralisation de ce programme sur le territoire national. Ce processus sera achevé courant 2008 puisque la totalité des départements sera couverte par ce programme.

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