Question de M. TEXIER Yannick (Ille-et-Vilaine - UMP) publiée le 02/08/2007

M. Yannick Texier attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur le préjudice causé aux filières agricoles (avicole, cunicole, etc.) par l'augmentation du coût des céréales. Les élevages se trouvent en effet confrontés à une hausse des prix des matières premières, sans pouvoir les absorber par des gains de productivité supplémentaires. Sans aide et sans mesures des pouvoirs publics, les éleveurs ne pourront faire face à terme à cette conjoncture défavorable. Il lui demande de bien vouloir lui faire connaître les mesures qu'il entend prendre pour remédier à ce problème qui fragilise notre agriculture.

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Réponse du Ministère de l'agriculture et de la pêche publiée le 01/11/2007

Les marchés des céréales connaissent depuis plusieurs mois une tension résultant de la conjugaison de facteurs conjoncturels, essentiellement d'ordre climatique, et de facteurs structurels tenant à l'augmentation de la demande alimentaire mondiale et du développement des biocarburants, en particulier aux Etats-Unis. Cette situation se traduit par une augmentation des prix de l'alimentation animale pour les éleveurs. Or l'aliment représente une part essentielle des coûts de production d'élevage. Un rapport sur l'impact de la hausse des coûts de l'aliment sur les filières animales est attendu, pour la fin octobre, par le ministre de l'agriculture et de la pêche, afin d'étudier les différentes pistes permettant de répondre aux difficultés actuelles. Des mesures ont déjà été prises pour réduire les tensions sur les marchés avec la remise en culture des surfaces en jachère. Par ailleurs, le ministère de l'agriculture et de la pêche s'engage à prendre en compte dans les politiques d'appui au développement des bioénergies, les besoins en alimentation animale pour éviter des tensions sur les marchés. S'il convient d'appeler à la modération dans la répercussion des hausses des prix des matières premières agricoles sur les prix à la consommation, il est souhaitable que toutes les initiatives soient prises, notamment dans un cadre interprofessionnel, pour permettre une juste répercussion de cette hausse des prix des matières premières, actuellement supportée par la production, aux autres acteurs économiques intervenant dans le circuit de commercialisation des produits de l'élevage. Le Gouvernement travaille, par ailleurs, à une réforme des relations commerciales dans le cadre de la réforme de la loi Galland. Celle-ci doit permettre de pratiquer une vérité des prix conforme aux intérêts des entreprises, des consommateurs mais également des producteurs. Le Président de la République a demandé qu'un cadre spécifique soit élaboré pour les produits agricoles. Enfin, la réflexion sur la politique agricole commune de l'après-2013 qui s'engage devra anticiper les nécessaires évolutions en matière de stabilisation des marchés.

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