Question de M. DOUBLET Michel (Charente-Maritime - UMP) publiée le 11/10/2007

M. Michel Doublet attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la situation des conchyliculteurs du Bassin de Marennes-Oléron, confrontés à une mortalité des huîtres. Au cours des deux dernières malines, les contrôles effectués font apparaître une perte d'huîtres marchandes et juvéniles de l'ordre de 25 à 30% sur plusieurs secteurs, dans certains cas, ces seuils sont même dépassés. En conséquence, il lui demande quelles mesures de soutien aux conchyliculteurs sinistrés peuvent être mises en œuvre.

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Réponse du Ministère de l'agriculture et de la pêche publiée le 20/12/2007

Des mortalités estivales de coquillages sont observées de façon récurrente chaque année sur le littoral français. Les taux de mortalité considérés comme « normaux » par les professionnels se situent généralement autour de 10 à 15 % pour les huîtres. Cette année, des mortalités conséquentes ont été observées dans différents bassins de production dont celui de Marennes-Oléron. Début novembre, plus de 150 déclarations de pertes ont été enregistrées dans le bassin de Marennes-Oléron avec un taux moyen de mortalité de 30 %. Les taux varient de 5 à 80 % selon les bancs et les zones géographiques. Toutes les classes d'âge peuvent être touchées, des juvéniles aux tailles marchandes. D'après les observations réalisées par l'IFREMER, aucun agent infectieux unique n'a été détecté, ce qui permet d'éliminer l'hypothèse d'une épizootie nationale. La fragilité des coquillages serait liée, selon certains laboratoires d'IFREMER, à des conditions environnementales hivernales et printanières exceptionnelles. Avant d'engager d'éventuels mécanismes d'accompagnement, il est nécessaire de dresser un bilan plus précis des mortalités après que les lots actuellement en phase de grossissement auront tous été retirés et que les conséquences économiques pour les entreprises concernées auront pu être précisées. Ce bilan sera réalisé avant la fin de l'année, conjointement par les services départementaux des affaires maritimes, l'IFREMER et les professionnels.

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