Question de M. PASTOR Jean-Marc (Tarn - SOC) publiée le 18/10/2007

M. Jean-Marc Pastor attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les légitimes revendications formulées par les retraités non salariés agricoles concernant la revalorisation de leurs retraites. En effet, après avoir consacré toute une vie au travail de la terre, force est de constater que les pensions de retraite de cette profession sont toujours les plus basses. Aussi, les revendications portent sur quatre priorités avec l'actualisation des retraites pour tous les travailleurs agricoles à 85 % du SMIC, la prise en compte des carrières, la parité homme femme et le relèvement du taux de réversion à 73%. Si chacun s'accorde à souligner combien ces revendications sont légitimes, alors il est impératif que le Gouvernement apporte les réponses espérées. Aussi, il lui demande s'il entend faire adopter les mesures appropriées pour répondre à ces attentes et donner corps aux engagements de Monsieur le Président de la République sur ce sujet.

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Réponse du Ministère de l'agriculture et de la pêche publiée le 20/12/2007

Pour tenir compte de la situation difficile des anciens agriculteurs les plus modestes, un plan pluriannuel de revalorisation des retraites, spécifique à l'agriculture, a été établi. Il a permis de garantir aux non-salariés qui ont cotisé toute leur carrière dans le régime, soit 37 années et demie, une pension au moins égale au minimum vieillesse (7 455,30 EUR) pour les exploitants et au minimum vieillesse différentiel (5 918,86 EUR) pour les conjoints et les aides familiaux. Le seuil d'accès aux revalorisations a été progressivement réduit. C'est ainsi que les pensions de 300 000 anciens agriculteurs à carrière incomplète ont été revalorisées en janvier 2007, pour un coût de 162 millions d'euros et le seront encore au 1er janvier 2008. Ces améliorations représentent un effort budgétaire de 205 millions d'euros par an en 2008. Par ailleurs, dans le régime de l'assurance vieillesse des non-salariés agricoles comme dans le régime général et les régimes alignés, la pension de réversion est calculée sur la base de 54 % de la pension principale dont bénéficiait l'assuré décédé. C'est pourquoi une réforme des modalités de calcul de la pension de réversion ne pourrait être envisagée que dans le cadre d'une réflexion globale, concernant l'ensemble des régimes, sur les droits conjugaux accordés par les régimes de retraite. Enfin, l'objectif de porter le montant des pensions à 85 % du SMIC, fixé pour 2008, par l'article 4 de la loi du 21 août 2003 portant réforme des retraites concerne les salariés ayant travaillé à temps complet, disposant de la durée d'assurance nécessaire pour bénéficier d'une pension à taux plein et ayant cotisé pendant cette durée sur la base du SMIC. Cette disposition ne s'applique pas aux non-salariés. Pour autant, une réflexion pourra être engagée afin de rechercher les conditions et le calendrier dans lesquels cet objectif pourrait être étendu aux non-salariés des professions agricoles. Cette réflexion devra porter sur le régime de base et sur le régime complémentaire, en intégrant à la fois les cotisations et les prestations et en veillant à maintenir le taux de rendement des cotisations du régime complémentaire. Il reste, malgré ces améliorations récentes, des situations difficiles pour les agriculteurs les plus modestes et le ministre de l'agriculture et de la pêche veillera à ce qu'elles soient examinées dans le cadre du rendez-vous sur les retraites 2008.

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