Question de M. PIRAS Bernard (Drôme - SOC) publiée le 25/10/2007

M. Bernard Piras attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse et des sports sur le nombre important de victimes, estimé à 60 000 décès, suite à un arrêt cardiaque subit.

Cette regrettable situation n'a rien d'inexorable puisqu'il est démontré qu'une utilisation rapide d'un défibrillateur cardiaque pourrait réduire fortement ce nombre de victimes.

Il lui demande de lui indiquer les mesures concrètes, et non pas la simple prise en compte de cette attente, qu'elle envisage de mettre en œuvre pour favoriser l'installation de défibrillateurs dans les lieux sensibles, lesquels ne sont pas exclusivement les complexes sportifs, mais également les parcs d'attractions, grandes surfaces, musées…

- page 1907


Réponse du Ministère de la santé, de la jeunesse et des sports publiée le 13/12/2007

D'après les statistiques du ministère de la santé, de la jeunesse et des sports, les accidents cardio-respiratoires entraînent chaque année près de 50 000 décès. Beaucoup d'accidents surviennent à domicile ou sur la voie publique, et 70 % d'entre eux ont lieu devant des témoins qui le plus souvent ne savent pas pratiquer les gestes adaptés. Les défibrillateurs cardiaques automatisés externes - DAE - sont utiles lorsque l'accident est dû à une fibrillation ventriculaire initiale, soit dans 40 % des cas. Or, jusqu'en mai dernier, seuls les professionnels de santé étaient habilités à en utiliser. Depuis cette date, un décret autorise toute personne à le faire - car ce sont des appareils extrêmement sûrs, et la défibrillation ne se produit que si elle est nécessaire. L'utilisation de ces appareils ne doit cependant en aucun cas remplacer l'appel au SAMU et la pratique d'un massage cardiaque externe. Cette mesure a naturellement été prise en concertation avec les professionnels de l'urgence et avec les collectivités locales, qui doivent convenir ensemble, dans un souci d'efficacité, des lieux d'installation. Enfin, il est prévu que les équipes de secours remplissent tous la même fiche ; les données qui seront recueillies permettront de parfaire le dispositif. La ministre de la santé, de la jeunesse et des sports a indiqué sa ferme volonté de voir généraliser l'installation de défibrillateurs, notamment dans les équipements sportifs, en profitant des restructurations entreprises par le Centre national de développement du sport (CNDS), et bien entendu en lien avec les collectivités territoriales maîtres d'ouvrage. Cette installation généralisée est un projet ambitieux qui permettra de sauver des vies.

- page 2293

Page mise à jour le