Question de Mme DESCAMPS Béatrice (Nord - UMP-A) publiée le 01/11/2007

Mme Béatrice Descamps souhaite attirer l'attention de Mme la ministre de l'économie, des finances et de l'emploi sur un projet de décret visant à introduire des niveaux de sécurité incendie plus élevés en matière d'ignifugation des meubles rembourrés. Si l'obligation pour tous les meubles rembourrés vendus en France d'être résistants à une ignition externe par une cause externe est saluée comme une avancée importante par les associations de brûlés et par l'Alliance pour la sécurité incendie du consommateur en Europe, ces dernières souhaiteraient voir adopter des mesures supplémentaires requérant la résistance des meubles rembourrés aux allumettes et à la perte de masse. Ces trois standards élevés de sécurité ont déjà sauvé 800 vies depuis leur entrée en vigueur, au Royaume-Uni, en 1998. Une intervention de Mme la ministre auprès de la commission européenne permettrait par ailleurs une harmonisation des niveaux de sécurité au niveau européen. Elle souhaiterait donc connaître sa position sur les attentes des associations.

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Réponse du Ministère de l'économie, des finances et de l'emploi publiée le 24/01/2008

Compte tenu de l'importance de ce sujet et des conséquences tragiques que peuvent avoir les accidents liés à la combustion de meubles rembourrés, le ministère de l'économie, des finances et de l'emploi a préparé un décret relatif à la sécurité des meubles rembourrés qui a été notifié à la Commission européenne. Ce texte prévoit que les meubles rembourrés devront respecter une exigence de résistance à l'allumage par une cigarette incandescente. La conformité aux normes citées permettra d'attester du respect de cette exigence de sécurité. Ces normes, certes non obligatoires, peuvent d'ores et déjà être utilisées par les industriels dans la conception de leurs produits. Après cette étape de notification, actuellement en cours, il sera transmis pour avis à la Commission de la sécurité des consommateurs. Ce texte constitue une première étape de réglementation qui pourra être complétée ultérieurement par la fixation d'exigences supplémentaires, après réalisation des études scientifiques nécessaires pour s'assurer que ces nouvelles exigences ne comportent pas de risques induits pour la santé et l'environnement, notamment en raison de l'utilisation de produits d'ignifugation que les fabricants seraient susceptibles d'utiliser. À l'occasion de la notification à la Commission européenne, il lui a été demandé de lancer de telles études, le caractère communautaire de celles-ci permettant d'en faire partager les conclusions par les partenaires européens de la France et de légitimer plus facilement pour l'avenir une réglementation plus exigeante et commune.

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