Question de M. ARNAUD Philippe (Charente - UC-UDF) publiée le 29/11/2007

M. Philippe Arnaud attire l'attention de Mme la secrétaire d'État chargée de la solidarité sur la situation des adultes handicapés résidant en foyer d'accueil médicalisé pour lesquels les frais de transport pour se rendre dans leur famille ne sont plus pris en charge par l'assurance maladie. En effet, ces transports ne rentrent pas dans les conditions prévues à l'article L. 321-1 du code de la sécurité sociale et un jugement du tribunal des affaires de sécurité sociale d'Angers en date du 25 novembre 2005 confirme cette analyse. Ces frais restent donc à la charge des assurés qui n'ont pas forcément les possibilités financières nécessaires au défraiement de ces prestations transports. Toutefois, on sait bien que les retours dans le milieu familial participent au mieux être et à l'équilibre de ces adultes handicapés.
C'est pourquoi il lui demande quelles mesures elle entend prendre afin d'apporter une solution à cette situation difficile.

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Réponse du Secrétariat d'État chargé de la solidarité publiée le 13/03/2008

L'attention du Gouvernement a été appelée sur la prise en charge des frais de transport des personnes handicapées entre le domicile et l'établissement médico-social. La prise en charge des frais de transport des personnes handicapées de leur domicile à leur établissement d'accueil était auparavant assurée par l'action sociale. La loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées a introduit la prestation de compensation permettant à la personne handicapée de faire face aux difficultés qu'elle rencontre dans la vie quotidienne. À la parution du décret du 5 février 2007 relatif à la prestation de compensation en établissement, les caisses primaires d'assurance maladie (CPAM) ont cessé de prendre en charge les frais de transport, n'étant plus dans l'obligation de le faire puisque la prestation de compensation du handicap en établissement permettait désormais attribuer à la personne handicapée une aide financière au titre des frais de transport. Toutefois, cette décision pouvant entraîner de graves conséquences dans la vie quotidienne des personnes handicapées, le Gouvernement a donné pour instruction aux directeurs des CPAM de veiller à l'examen au cas par cas des dossiers afin de vérifier que le versement de la PCH en établissement était effectif avant de cesser toute prise en charge. Par ailleurs, il s'avère que le montant de la PCH au titre des frais de transport en établissement est plafonné à 12 000 euros sur cinq ans, ce qui semble insuffisant dans le cas de trajets quotidiens du fait d'un accueil de jour. Conscient des difficultés financières rencontrées par les familles confrontées à ce type de situation, le Gouvernement a décidé de mettre en place un groupe de travail chargé de mener une réflexion sur la prise en charge des frais de transport des personnes handicapées. Il rassemblera les représentants de la direction générale de l'action sociale, de la direction de la sécurité sociale, de la Caisse nationale d'assurance maladie, de la Mutuelle sociale agricole et de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie. Il convient enfin de rappeler l'existence du fonds départemental de compensation, dont la vocation est précisément de couvrir le montant des frais de transport qu'il reste à charge après intervention de la PCH. Les équipes pluridisciplinaires des maisons départementales des personnes handicapées décident de l'attribution après examen du dossier de la personne concernée.

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