Question de M. SOUVET Louis (Doubs - UMP) publiée le 24/01/2008

M. Louis Souvet attire l'attention de M. le secrétaire d'État chargé de la coopération et de la francophonie sur les modalités de relance du français dans les organisations internationales. Il est précisé que (Zoom n° 60 – 20 décembre 2007) 11 000 hauts fonctionnaires des pays entrant dans les organisations internationales, ont été formés au français par des actions de l'Organisation Internationale de la Francophonie. Il demande si le volume horaire de telles formations est suffisant pour développer un réel bilinguisme ou s'il s'agit de « stages obligatoires » pour répondre de façon purement formelle aux exigences de poste, sans apprentissage digne de ce nom.

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Réponse du Secrétariat d'État chargé de la coopération et de la francophonie publiée le 20/03/2008

Afin de renforcer la place du français dans les institutions européennes et d'y promouvoir le respect de la diversité linguistique, la France, la communauté française de Belgique, le Luxembourg et l'organisation internationale de la Francophonie (l'OIF) ont adopté, en 2002, un plan pluriannuel pour l'apprentissage du français en direction des États membres et candidats à l'Union européenne. Ce dispositif de formation, basé sur le principe du volontariat des bénéficiaires des cours, s'applique aux diplomates et fonctionnaires en charge des dossiers européens dans les capitales de l'Union Européenne. Il vise à renforcer leurs capacités de travail et de négociation en français. Il s'est, par ailleurs, élargi aux étudiants des écoles d'institutions spécialisées dans les formations européennes post-universitaires, ainsi qu'aux journalistes accrédités par l'Union européenne. Fort de son succès, le programme a, en quatre ans, développé son action de dix pays et trois publics cibles (1) à près de vingt quatre pays et cinq publics cibles (2). Le plan pluriannuel de formation est mis en couvre par l'OIF et bénéficie d'une enveloppe annuelle de 2,2 millions d'euros pour l'année 2007. Entre 2003 et 2007, le nombre d'opérations est passé de 3 à 300 par an et de 90 à 11 000 bénéficiaires. La mise en oeuvre des cours de français répartis sur neuf mois, est soutenue par une série d'outils didactiques diversifiés tels que : les projets d'établissement avec l'ENA et les académies et instituts diplomatiques, les séjours linguistiques pour hauts fonctionnaires, les cycles de conférences, l'envoi de documentation et de matériel de promotion, la fondation du réseau des trois capitales, l'aide à la conception et à la diffusion d'outils de travail en français, etc. À ce titre, le programme de formation produit un effet qualitatif positif, attesté par l'augmentation du nombre de pays demandant à y être associés. En effet, en 2007, l'OIF a signé de nouveaux accords nationaux de formation avec la Grèce, Chypre, la Roumanie, qui succèdent ainsi aux memoranda précédemment signés avec les gouvernements d'Estonie, Hongrie, Autriche, Slovénie, Bulgarie, Lituanie, Slovaquie, Croatie et République tchèque. La forte adhésion au plan européen de formation pour le français témoigne d'un intérêt marqué des pays volontaires pour la francophonie, et la considération qu'ils accordent à sa portée dans l'espace communautaire.
(1) Publics cibles : conseillers des représentations permanents, experts-capitale, fonctionnaires des administrations centrales.(2) Publics cibles : journalistes accrédités par l'Union européenne, étudiants, conseillers des représentations permanentes, experts-capitale, fonctionnaires des administrations centrales.

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