Question de Mme DUMAS Catherine (Paris - UMP) publiée le 04/09/2008

Mme Catherine Dumas interroge Mme la ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative sur la politique de dépistage et de traitement des douleurs chroniques.

De nombreux Français souffrent de douleurs chroniques, distinctes des douleurs postopératoires et des douleurs cancéreuses. Ces douleurs permanentes entravent considérablement la vie quotidienne de ceux qui en sont atteints.

Entre 1995 et 2002, des avancées significatives dans la reconnaissance et la prise en charge de ces douleurs avaient été permises par les « plans douleurs » successifs. Outre des crédits pour la recherche clinique et la création de centres spécialisés « anti-douleurs », ces programmes d'actions pluriannuels ont permis une meilleure information du public, une sensibilisation des médecins et une formation spécifique pour certains d'entre eux, ainsi qu'une amélioration du dépistage, du diagnostic, et du traitement.

Depuis 2004, la mise en œuvre de ces plans semble toutefois au point mort. Le diagnostic précoce et le traitement préventif des douleurs chroniques permettent pourtant de maîtriser les dépenses de santé, en direction de patients qui accumulent les parcours de soins.

Elle souhaiterait qu'elle lui précise les intentions du gouvernement s'agissant de la lutte contre les douleurs chroniques.

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Réponse du Ministère de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative publiée le 08/01/2009

Soulager la douleur est une préoccupation essentielle de notre système de santé, qui a été inscrite dans la loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique. La douleur est explicitement désignée dans deux objectifs : l'objectif 31 pour la prévention de la douleur et l'objectif 32 pour les douleurs chroniques rebelles. C'est une des préoccupations du plan d'amélioration de la prise en charge de la douleur 2006-2010 annoncé le 3 mars 2006 et qui se décline autour de quatre axes : améliorer la prise en charge des douleurs des populations les plus vulnérables, renforcer la formation pratique initiale et continue des professionnels de santé, développer les modalités de traitements médicamenteux et non médicamenteux, structurer la filière de soins de la douleur, en particulier des douleurs chroniques rebelles. Pour accompagner et veiller à la mise en oeuvre de ce plan de façon partagée un comité de suivi du plan national d'amélioration de la prise en charge de la douleur 2006-2010 a été mis en place par un arrêté en date du 3 avril 2008. Ce plan s'articule avec celui relatif à l'amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de maladies chroniques qui a été annoncé en 2007 et dans lequel la douleur apparaît au premier rang des attentes exprimées par les associations de patients. Une articulation sera également réalisée avec le futur plan dédié au cancer. Par ailleurs, la haute autorité de santé a retenu le thème du recours aux structures spécialisées en douleur chronique pour ses travaux et ses recommandations sont attendues pour 2009.

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